Algérie

Lila Borsali, Abbas Righi et Nassima en ouverture



Lila Borsali, Abbas Righi et Nassima en ouverture
Une exploration onirique de l'univers musical andalou, à travers les voix lyriques de Lila Borsali, Abbas Righi et Nassima Chabane, a marqué samedi dans la soirée à Alger, l'ouverture du 4e Festival culturel international «Eté en musique à Alger» prévu jusqu'au 30 août.Dignes représentants des écoles de l'ouest, l'est et du centre, les trois interprètes ont ravi le public nombreux de la salle Ibn Zeïdoun à Riadh El Feth, déployant quelques pièces du terroir classique algérien, une thématique choisie pour la soirée inaugurale du festival. Accompagnant les artistes avec la rigueur de l'école à l'expérience du métier, l'orchestre national andalou, dirigé par Samir Boukridira, a regroupé une sélection de 18 musiciens de générations différentes, issus des trois régions, dont Leila El Kebir, la seule femme dans l'orchestre, et maître Zerrouk Mokdad. Ouvrant le récital par une «metchalya» (introduction musicale lente et sans rythme, jouée en un seul jet par l'ensemble de l'orchestre) dans le mode Sehli, Lila Borsali, à la kouitra, a présenté «Noubet rasd ed'dhil», qui enchanté l'assistance avec des pièces aux mélodies plaisantes, étalées sur des rythmes composés, rendus dans des cadences simplifiées. La subtilité des pièces choisies par la cantatrice au charisme imposant et à la voix suave, a promené l'assistance dans une randonnée aux atmosphères paisibles, l'invitant à méditer la profondeur des textes et la beauté des mélodies. Lila Borsali a déjà sur le marché, trois albums : «F'rak lahbab» (séparation des êtres chers), «Noubat rasd ed'dhil» et «Noubet ghrib». La deuxième partie de la soirée a connu l'intervention remarquée de Abbas Righi, qui a chanté avec sa voix puissante et travaillée, quelques pièces dans le genre malouf qui requiert dans l'orchestration, la mise en valeur des sonorités aiguës du violon et du nay. Entonnant quelques extraits de Noubet Zidène, puis des pièces dans le genre hawzi, l'interprète de «Aâyni cherket m'aâ qalbi», soutenu par les sonorités denses de son luth, a brillé en maîtrise offrant au public des moments de plaisir. Les adeptes du malouf pourront apprécier Abbas Righi dans «Ach men sebba a lahbab», son 4e opus dont la sortie serait «imminente», selon l'artiste qui a déjà à son actif, trois albums : «Medjrouh» (2011), «Taâlila-laâroussa» (2012) et «Noubet raml el maya» (2013). Pour sa part, Nassima Chabane a choisi de terminer avec l'amour, dans des partitions où ont cohabité, les genres andalou et algérois, au grand plaisir d'un public qui a savouré chaque moment de cette cérémonie d'ouverture dans l'allégresse et la volupté. «Zarani mahboub kalbi», «Aâla men taqoun hadihi az'ziyara» et «Ya ôchak ez'zine» figurent parmi les chansons interprétées par Nassima Chabane avant de conclure avec «Ya yemma», une de ses dernières créations, chantée dans un registre vocal rappelant les anciennes cantatrices algériennes. Dans des sonorités qui caractérisent la tradition et le terroir algérien, la chanteuse à la mandole, a réussi à mettre en valeur la richesse académique de la musique andalouse et chaâbie, suggérant ainsi de belles idées d'harmonisation. Nassima Chabane prépare actuellement un «hommage à l'émir Abdelkader, à travers sa poésie», souhaitant ainsi «mettre en valeur, un volet peu connu» de la personnalité du fondateur de l'Etat algérien moderne, a-t-elle expliqué. En présence de Nadia Labidi, ministre de la Culture et Hamid Grine, ministre de la Communication, Lila Borsali, Abbas Righi et Nassima Chabane ont procuré du bien être à un public homogène et recueilli. Les soirées thématiques du 4e Festival culturel international «Eté en musique à Alger» se poursuivent avec au programme de la deuxième journée, deux spectacles dédiés à la danse, avec les troupes Assayel de Palestine et Amalgama Compania Flamenca, dirigé par l'Algérienne Samara.




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