Munich reste la bête noire du Real. Pas forcément le Bayern. Pour l'affirmer, on attendra la seconde manche de ce classique parmi les classiques des joutes continentales.
Mais Munich, oui, est vraiment une ville maudite pour les Merengue. En neuf déplacements dans la capitale bavaroise, le club espagnol affiche un bilan misérable : huit défaites et un nul. Mardi soir, il y a subi un neuvième revers, concédé sur le fil sur un but de Mario Gomez (90'). Le Real tenait pourtant un score idéal avec ce nul 1-1. Un résultat parfait pour poser les fondations d'une qualification pour cette finale de Ligue des champions qui lui échappe depuis tout juste dix ans. Mais le Bayern, égal à lui-même, a lutté jusqu'au bout. C'est lui qui a pris une option, même petite.
Ce court succès, les joueurs de Juup Heynckes ne l'ont pas volé. C'est à la fois la victoire du talent, dans un premier temps, puis de l'abnégation. Le Real, lui, a eu le tort de jouer un peu trop par intermittence. Bien entrés dans le match, à l'image de cette frappe de Benzema bien repoussée par Neuer (7'), les Madrilènes ont été cueillis à froid sur la première occasion du Bayern. Sur un corner mal repoussé, Franck Ribéry a trompé Casillas à bout portant. (18'). Ce but restera comme le point d'orgue d'une rencontre remarquable du milieu de terrain français. Une première période exceptionnelle en termes de rythme et d'intensité. Un vrai bonheur.
Gomez, parfaite incarnation
Le second acte, globalement, allait demeurer un ton en dessous du premier. Sans pour autant manquer d'intérêt. Et là encore, la mise en action du Real s'est avérée plus rapide. Une impression confirmée avec l'égalisation de Mesut Ozil (53'). Un gros coup de froid pour le Bayern, qui a flotté pendant un petit moment après ce but. Le tort du Real a peut-être été alors de ne pas avoir appuyé davantage sur l'accélérateur. Offensivement, les joueurs de Mourinho sont restés trop timides.
Peu à peu, le Bayern a ressorti la tête de l'eau pour reprendre le contrôle de la partie dans les vingt dernières minutes, dont l'homme clé aura été Mario Gomez. A trois reprises (71', 73', 86'), l'attaquant allemand a eu le but de la victoire au bout du pied, ou de la tête. Sans réussite. Mais Gomez, parfaite incarnation de son équipe, n'abdique jamais. Et c'est presque logiquement qu'il est venu libérer l'Allianz Arena dans la dernière minute, en reprenant au premier poteau un centre de Philipp Lahm. La victoire de l'espoir pour le Bayern. A voir la tête basse et la mine contrariée de José Mourinho à sa sortie du terrain, le Real, battu pour la première fois cette saison en Ligue des champions, pourrait avoir du mal à digérer ce coup de théâtre final. Le syndrome de la bête noire est tenace...
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Posté Le : 19/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Laurent Vergne Eurosport
Source : www.elwatan.com