La JS Kabylie a réussi le double exploit de damer le pion au Ahly du
Caire (1-1) dans son antre et devenir ainsi la première équipe algérienne à se
qualifier aux demi-finales de la Ligue des champions d'Afrique des clubs,
nouvelle version. Les Algériens auront démenti tout ce qui a été prétendu par
les Egyptiens qui voyaient en leur Ahly faire une bouchée de la JSK au Caire.
En mauvais perdants, les Cairotes avaient justifié leur défaite à Tizi Ouzou,
il y a deux semaines, par la forte pression du public et les pseudo-mauvaises
conditions d'organisation. Mais les camarades de Tedjar ont donné une leçon de
réalisme et de pragmatisme à des Egyptiens réputés pour leur art du palabre, de
la contestation mais aussi de l'entretien de la polémique.
Sur le terrain, l'équipe de Hannachi a démontré aux supporters déchaînés
du Cairo Stadium qu'un match de football se joue à 11 contre 11. Sur ce plan,
la JSK a surclassé le Ahly en aller et retour sans parler de sa victoire contre
Ismaily en Egypte, au début de cette compétition. En somme, la JSK aura infligé
aux Egyptiens une autre leçon de réalisme et de sportivité. Ces derniers qui
appellent leur Ahly «le champion d'Afrique» sont tombés de très haut, contre
une équipe qui aura fait honneur au football algérien. Les joueurs de la JSK se
sont distingués par leur comportement sur et en dehors du terrain. Dans leurs
déclarations à la presse, ils ont évité les propos diffamatoires se limitant à
placer ce match dans son cadre sportif. Un comportement qui n'a rien à voir
avec ceux des Egyptiens qui avaient carrément agressé l'arbitre assistant lors
du match aller à Tizi Ouzou, tentant alors de semer la pagaille et transformer
un match de football en une partie de combat.
Bien avant la rencontre, le président de la JSK, en homme averti, a mis
en garde ses joueurs quant aux provocations des Egyptiens. Pour Mohand Cherif
Hannachi, ses joueurs ont été «héroïques et méritent amplement la qualification».
Le président de la JSK a reconnu que «le match a été difficile et que l'arbitre
a avantagé les Egyptiens». L'entraîneur Alain Geiger a tenu le même langage,
estimant que son équipe «aurait pu battre le Ahly n'était-ce le mauvais
arbitrage, lequel a non seulement privé la JSK de deux penalties, mais il a
expulsé le joueur Yahia Cherif».
Qu'à cela ne tienne, la JSK a refait vivre aux Egyptiens l'épopée
d'Oumdermane (Soudan), et mieux encore cette fois-ci chez eux. Elle confirme
ainsi l'ascendant pris par le football algérien, avec ses joueurs émigrés ou
locaux, sur le football égyptien, sachant que l'ossature de l'équipe nationale
d'Egypte provient d'Al Ahly. Les lions du Djurdjura sont désormais sur le toit
des pyramides.
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Posté Le : 31/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com