La déception est à la mesure des espérances après le nul blanc concédé
par la JSK devant le TP Mazembé. Durant toute la semaine, le président
Hannachi, l'entraîneur Geiger et les joueurs n'avaient cessé de clamer leur
optimisme. C'est de bonne guerre, mais il s'est avéré que l'objectif, à savoir
remonter deux buts, n'a pu être atteint. Il est vrai que les Congolais étaient
dans la meilleure des situations. Avec leur avantage acquis à l'aller, ils
pouvaient se permettre de rester derrière, bien regroupés, de laisser venir
leurs adversaires et de placer des contres, dans la plus pure tradition des
équipes au style marqué du sceau du réalisme. Qu'est-ce qui a fait défaut aux
Kabyles qui leur vaut de ne pas accéder à la finale ? On citera d'abord l'excès
de précipitation qui leur a joué un mauvais tour, même si on comprend leur
souci d'ouvrir la marque. S'ils y étaient parvenus, les données auraient
certainement changé. Dans cette formation de la JSK, l'absence d'un vrai
stratège s'est fait cruellement sentir. L'animation offensive a donc été
absente au cours de ce débat où les meilleures actions en attaque sont venues
du côté droit où Remache a rempli convenablement son rôle en première mi-temps,
avant d'être contré en seconde période. Si Aoudia s'est certes démené comme un
beau diable au sein de la solide défense congolaise, il était inexplicablement
trop isolé. Dans ce 4-4-2 de base, la défaillance est venue de Asuka qui aurait
dû soutenir son coéquipier. Dans le rayon des explications de cet échec, on
citera la malchance de Aoudia dont le tir a été renvoyé par le poteau. Si la
sortie de Coulibaly sur blessure n'a pas trop affecté les Kabyles
essentiellement soucieux de trouver la faille dans la défense du TP Mazembé, en
revanche, l'expulsion de Naïli aura constitué le tournant du match, un constat
confirmé par le coach suisse Alain Geiger: «La sortie de Naïli nous a
déstabilisés, ce qui a rendu notre tâche plus difficile». Le président
Hannachi, toujours aussi direct dans ses propos, estime «que certains joueurs
l'ont déçu», tout en précisant que la JSK a atteint son objectif en arrivant
dans le dernier carré, après avoir effectué un excellent parcours lors de la
phase de poule où les adversaires étaient de taille respectable à l'image du
Ahly du Caire, qu'on ne présente plus. Quant au coach du TP Mazembé, N'Diaye,
il a reconnu sportivement la valeur de la JSK, affirmant que les circonstances
de la première manche ont beaucoup aidé son équipe à atteindre son objectif, à
savoir la finale. Le onze congolais, fort de son ossature d'internationaux, a
impressionné le coach Geiger qui a déclaré textuellement: «L'adversaire était
plus fort que nous et on doit reconnaître son mérite». Cette élimination, bien
que très amère, doit inciter les responsables à corriger les défauts et à
combler les lacunes. Elles sont d'ordre technique, tactique et d'effectif et
elles sont connues de tous.
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Posté Le : 18/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com