Algérie

Ligue des champions d'Afrique (ESS-Vita Club)



Ligue des champions d'Afrique (ESS-Vita Club)
Il est, depuis plusieurs jours, difficile, pour ne pas dire impossible, de se balader dans Sétif sans se retrouver nez à nez avec des maillots, des casquettes, des fanions, des banderoles ou simplement des bouts de tissus aux couleurs noire et blanche de l'Entente de Sétif.Accrochés aux balcons, sur les devantures des magasins, déployés ou arborés par des milliers de supporters ou étalés à même le sol, les accessoires confectionnés à la gloire de l'équipe sétifienne qui s'apprête à disputer la manche finale retour de la ligue des champions africains, samedi à Blida, face aux congolais de l'AS Vita Club, ne sont pourtant qu'un exemple parmi tant d'autres de l'extraordinaire ferveur qu'a fait naître cette rencontre dans la cité d'Ain Fouara.Les fins d'après-midi sont invariablement marquées, depuis le match-nul (2-2) obtenu à Kinshasa, par d'interminables cortèges de voitures remplies de supporters drapés des couleurs de leur équipe et klaxonnant à tout-va. Le tout dans une ambiance de grande fête populaire que les dizaines de hauts parleurs diffusant des chansons glorifiant "El Kahla" rendent encore plus bruyante.Il faut dire que si le coach et les joueurs demeurent plutôt mesurés dans leurs propos, sachant que les congolais joueront crânement leurs chances sur la pelouse du stade Tchaker, et que la rencontre promet d'être très difficile devant un adversaire qui, lui aussi, voyage très bien, les supporters, eux, ne veulent pas entendre parler d'autre chose que du couronnement de leur formation.Pour Ali Bellamine (20 ans), par exemple, il est impensable que l'Entente passe à côté d'un match aussi important, même si une énorme pression pèse sur les épaules des joueurs. "Ya khouya (mon frère), notre équipe a remporté toutes les finales qu'elle a disputées, sans la moindre exception, pourquoi voulez-vous que cela change '", dit-il en prenant à témoin ses copains qui lui répondent par un tonitruant "Inch'Allah ya rabbi, Fouara championi !"."Je n'étais pas encore né quand l'ESS avait remporté son premier titre continental en 1988 mais je sais que le match aller face aux Nigerians (Heartland Football Club, connu jusqu'en 2006 sous le nom de Iwuanyanwu Nationale, ndlr) s'était soldé par une courte défaite par 0 à 1, cela nous a-t-il empêché de remporter la coupe '", dit-il, recueillant aussitôt la même approbation "chantée".Regroupés devant la mythique fontaine d'Ain Fouara, de nombreux groupes de fans n'attendent que le moment de prendre la route (ou le rail) pour rejoindre la ville des Roses. Plus de 10.000 sétifiens devraient en effet se déplacer, qui en voiture, qui en train, qui en autocar, pour porter leur équipe et commencer la fête à Blida et la finir, ensuite, à Sétif."Idha r'bahna" (si nous gagnons), essaie de tempérer le vieux Messaoud (79 ans), histoire de préparer les jeunes supporters qui l'entourent au fait qu'une désillusion n'est pas écarter. L'énorme tollé que ses paroles provoquent aussitôt lui fait comprendre qu'il aurait peut-être mieux valu qu'il garde sa réflexion pour lui.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)