Ligue des champions

Incontestablement le Paris SG a composté son billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions, édition 2013-2014, en s'imposant largement en Allemagne. Ce succès, ajouté à son écrasante domination en championnat de France, conforte les dirigeants du Qatar à investir en France tant dans l'immobilier que dans le domaine sportif. Paris SG est chargé de traduire sur le terrain cette soif de prestige pour le pays, géographiquement insignifiant mais politiquement puissant. Ibrahimovic, Cavani et leurs coéquipiers joueront en roue libre ce soir au Parc des Princes. Deux paramètres supplémentaires doivent être pris en considération : les Parisiens ont mâté Bastia dans son stade alors que Leverkusen n'a ramené que le nul de son déplacement à Hanovre. Des quatre matches, Barcelone/Manchester City reste la grande énigme. Certes, les Catalans ont gagné facilement la manche aller, en évoluant avec autorité et même un certain panache. S'ils étaient restés sur cette forme là, il n'y aurait pas eu photo ce mercredi soir. Hélas, le Barça actuel est en pleine crise. La confiance et le jeu collectif ont disparu comme l'atteste le revers subi face à Valladolid, un potentiel relégable de la Liga. Evidemment, l'entraîneur Tata Martino est considéré comme le principal responsable de cette pénible et humiliante situation. Sa politique du turn-over a échoué lamentablement du fait du niveau moyen des remplaçants tels Montaya, Tello, Bartra, Sergio, Puyol et Song. Martino a cru bien faire en mettant au repos ses titulaires. Il s'est avéré que Messi lui-même s'est éteint et n'arrive plus à retrouver la redoutable efficacité de ces dernières années. Il manque visiblement d'enthousiasme et même sa santé est source de soucis. Naymar, sur qui beaucoup d'espoirs étaient fondés, erre sur le terrain comme une âme en peine. La défense commet des fautes de débutants alors que Busquets, qui est censé bien épauler son capitaine Xavi, s'amuse à jouer sur un registre qui n'est pas le sien, perdant des duels et des ballons pourtant exploitables. Enfin, Pedro souffre de la concurrence du Chilien Alexis Sanchez pourtant de moins en moins convaincant. Tous ces paramètres sont connus du responsable technique Pellegrini. Passablement énervé par la défaite subie à domicile, Pellegrini aimerait bien imiter Valladolid et battre ce Barça pour le moins peu convaincant. Dans son équipe figurent des individualités capables de faire basculer le résultat du match. Une petite réserve cependant : les coéquipiers de Yahia Touré viennent d'être éliminés de la Coupe d'Angleterre par un adversaire qui n'a rien d'une terreur, Wigan. Une fois de plus, le compartiment défensif de Manchester City a étalé ses limites dans le placement et la vitesse d'intervention. Face à des Messi, Pedro et Sanchez même en petite forme, cela pourrait s'avérer fatal. En tous cas, s'agissant de deux équipes à vocation offensive, le spectacle semble garanti.