Algérie

Ligue arabe : coquille vide



À quoi sert la Ligue arabe ' À rien sinon à se réunir pour décider de rien. La preuve est qu'elle existe depuis 1945 et qu'une des priorités qui lui a été donnée par ses membres a été de prendre fait et cause avec la Palestine. La cause de cette dernière, aujourd'hui, est entre les mains de son peuple et du bon vouloir des Etats-Unis.
Sa position vis-à-vis des révolutions qui ont touché les pays membres dont certains ont été fondateurs et membres influents comme l'Egypte, la Syrie ou l'Irak : sur cette question, il y a eu une politique de deux poids, deux mesures.
Si on prend le cas du Bahreïn, allié inconditionnel des pays voisins du Golfe, il a été ménagé par cette institution, contrairement à l'Egypte. La raison est que le minuscule mais richissime Qatar s'est intronisé, avec des chèques, comme tête de file de cette organisation qui a perdu son panarabisme et son nationalisme qui faisaient sa force et son unité des rangs qui le plaçaient comme interlocuteur incontournable. Adieu Nasser, adieu Boumediene. La ligne de conduite a été dévoyée par le dollar.
Ceci n'a aucun relent de nostalgie sur ce 'machin" inutile et dépensier mais juste une appréciation comparative entre hier et aujourd'hui.
Aux mains de quelques pays du Golfe qui arguent de leur soutien financier au titre des cotisations, l'organisation est devenue une coquille vide et sert de chambre d'enregistrement pour les décisions prises ailleurs. Les sommets ne servent qu'à la validation par les membres du deuxième collège où l'Algérie s'est trouvée déclassée.
Ceci est peut-être dû à la longue absence de ces instances durant la décennie noire où ces mêmes membres voulaient notre perte et nous poussaient à la descente aux enfers.
Aucun pays ne lui a tendu la main si ce n'est une main secourable.
Aussi, pourquoi perdre son temps dans ces réunions interminables où les recommandations sont déjà prises. Il est vrai que lors de ces deux derniers sommets, l'Algérie a apporté des réserves mais juste pour la forme, sachant qu'elle sera toujours mise en minorité. Avons-nous notre place dans cette région ou plutôt en Afrique où le Maroc se trace depuis des années un chemin et des alliés, d'une part, et se construit des niches de marché appréciables, d'autre part. Le débat est ouvert.
O A
abrousliberte@gmail.com


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