L'Algérie appartenant au Tiersmonde reste à jamais attachée au non-alignement, elle est une partie intégrante de la Nation arabe. Sur cette base, elle insère son action dans le cadre du combat unifié et dans la communauté de destin qui l'unit aux autres peuples arabo-musulmans. L'engagement de l'Algérie au plan arabe fait que sa solidarit é avec le peuple palestinien est devenue plus qu'une nécessité. En effet, comme souvent rappelé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la question palestinienne est au fond de la conscience algérienne. De ce fait, le peuple algérien considère que l'action pour la libé- ration de la Palestine s'inscrit dans le cadre de sa propre libération. Sur cette base, il a été toujours, en effet, affirmé cet engagement absolu. Sur un autre plan, le président Bouteflika depuis 1999, croit en la réalisation de l'unité arabe et œuvre à travers la diplomatie du pays en vue de concrétiser cet objectif devenu une nécessité à l'ère des grands ensembles. Dans ce cadre, la diplomatie algérienne continue à œuvrer dans le sens de l'élaboration d'une stratégie arabe unifiée permettant, grâce à la volonté politique, le dépassement des situations conjoncturelles, la mobilisation des importantes ressources et des nombreuses potentialit és de la Nation arabe, en vue de parvenir à la réalisation des profondes aspirations arabes pour le parachèvement de la libération et la réalisation de l'unité et de l'instauration d'une paix juste. Malheureusement, la Ligue arabe au lieu de constituer, à cet égard, le cadre adéquat pour l'instauration d'une coopération fructueuse entre ses membres, ne répond plus à ses obligations. Elle pose, dans toute sa gravité, le vieux problème de l'unité arabe, à l'ordre du jour depuis des décennies. Les messages protocolaires entre ses Etats membres ne sont en fait qu'un rituel recommencement et de renouvellement d'espoirs et de vœux jamais concrétisés. Si l'interrogation est d'évidence, elle exprime une réalit é caractérisée en continu par les contradictions fondamentales d'une Ligue non conforme à ses principes de création qui devaient harmoniser les vues, les engagements politiques et les complémentarités socio-économiques de ses Etats membres et l'unité des peuples. Oui, en ce monde en perpétuelle mutation, les membres sont loin, très loin de partager les mêmes points de vue sur des problèmes aussi décisifs que la mondialisation, les conflits arabes, la décolonisation ou encore la lutte contre le terrorisme, la contrebande, le trafic d'armes et de drogues. Divergences qui apparaissent comme une " notion " controversée consacrant la division des rangs arabes. Si l'interrogation est d'apparence anodine, sinon saugrenue, elle n'en exprime pas moins une contradiction fondamentale dans la mesure où à travers elle, s'affrontent diverses conceptions, radicalement différentes, de la Ligue arabe. Des lignes politico-idéologiques qui ne cessent de se heurter depuis la création de ce regroupement arabe. A vrai dire, l'impasse dans laquelle elle se trouve ne peut surprendre : faire l'unité, sur des questions clefs, d'Etats aussi différents, est forcément une gageure. Mais, des décennies après, la question reste d'actualité : quelle unité ' Si la Ligue a des problèmes, c'est donc aussi qu'elle est difficile à réaliser dans ses rangs mêmes.
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Posté Le : 24/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com