Algérie

Ligue 2 - Le point: Une course ouverte



A deux journées de la fin de la phase aller qui ne prendra fin qu'au courant du mois de février après la décision prise la FAF de fixer la trêve hivernale du 10 janvier au 10 février, c'est le CSC qui mène le bal dans ce groupe avec six longueurs d'avance sur le quatrième, sans toutefois omettre que l'accession en ligue 1 demeure ouverte en raison de nombreux postulants. En bas du tableau, le SAM et le CRT filent du mauvais coton après avoir perdu respectivement jusqu'à présent douze et onze points à domicile. A noter que jusqu'à l'heure actuelle, seuls le CSC, le RCK, l'ABM et l'OM n'ont pas changé de staff technique.

Le CSC et le CAB annoncent la couleur

 Après treize journées de compétition, la feuille de route du CSC est respectée. En effet, les Sanafirs se sont emparés du fauteuil de leader depuis l'entame du championnat et semblent ainsi bien partis pour décrocher le titre honorifique de champion de la phase aller avec à la clé la meilleure défense (trois buts encaissés en treize matches joués). Seul club à avoir entamé le championnat par quatre victoires consécutives, le CSC a démontré qu'il possède de solides arguments à faire valoir pour concrétiser le rêve de son merveilleux public qui ne jure que par le retour de son équipe favorite parmi l'élite. C'est également l'objectif visé par le dauphin, le CAB, qui aspire à la même ambition d'autant plus qu'il aura à représenter l'Algérie en coupe de la CAF. Mais, il faut convenir que les Batnéens du Chabab n'ont pas encore convaincu et manquent de régularité. Boufenara, le nouveau coach, est appelé à travailler dans ce sens afin de permettre au Chabab de répondre aux attentes de ses fans.

Le MSPB, l'ASMO et le RCK, des outsiders aux dents longues

Ces trois formations ont connu des fortunes diverses depuis le coup d'envoi de la compétition. Le Mouloudia de Batna aurait pu prétendre n'était-ce ce passage à vide traversé par le club et qui a débouché sur le départ de l'entraîneur Bendjaballah avant qu'il ne revienne sur sa décision. Le MSPB a concédé cinq points chez lui (nul face au RCK et défaite inexplicable devant l'ESM) ce qui lui aurait permis de s'installer à la première place avec le CSC. Pour sa part, l'ASMO a soufflé le chaud et le froid après avoir mal entamé le championnat en ne collectant que trois points lors des quatre premières rencontres. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les asémistes ont réalisé leurs meilleurs résultats en dehors de leurs bases (onze points à l'extérieur) et restent sur trois victoires consécutives lors des trois déplacements (RCK-ABM et SAM). Le RCK, lui, après un moment de flottement s'est bien repris pour revenir parmi le lot des prétendants. La grande satisfaction chez le onze du coach Medjahed Nabil est sans contexte la confirmation des jeunes talents à l'image de Hanifi, meilleur buteur du groupe. En tout cas, les jeunes loups du Raed de Kouba n'ont pas encore dit leur dernier mot et il faudra compter avec eux.         

Le NAHD, l'USB et l'USMBA : un parcours en deçà des espérances

Le NAHD, en sa qualité d'ex-pensionnaire de l'élite, n'a pas été à la hauteur des espérances de son public et des nombreux observateurs qui misaient sur lui. Si les gars du Nasria comptent sur leur assurance défensive, il n'en demeure pas moins qu'ils devront trouver les solutions sur le plan de l'efficacité offensive, c'est d'ailleurs l'une des priorités du nouvel entraîneur Heddane. Idem pour Sebaâ Mustapha à l'US Biskra qui semble bien armée pour jouer les troubles fêtes. Les Biskris ont été les seuls à avoir tenu en échec le CSC chez lui et inscrit un but au stade Chahid Hamlaoui, ceci prouve que l'USB joue sans aucun complexe et dispose de moyens pour rivaliser avec les grosses cylindrées. En revanche, l'USMBA a, il faut le reconnaître, commis des erreurs de recrutement à tous les niveaux lors de l'intersaison. A six longueurs du leader, tout reste possible mais les Belabbésiens devront cravacher dur pour sortir de cette impasse et confirmer leur statut de postulant à l'accession.

Le MOC et l'ESM déçoivent

Le MOC aura été la grande déception et la venue du coach Brésilien Joan Augusto Alves fut un échec après avoir fait illusion en début de saison. Le Mouloudia a traversé entre la sixième et onzième journée une véritable crise de résultats avec trois points seulement récoltés en six matches joués (trois défaites et autant de nuls). Le nouvel entraîneur Cheradi aura du pain sur la planche pour redresser une situation à laquelle personne ne s'attendait. Pour l'ESM, disons que le départ de ses meilleurs éléments vers d'autres cieux a influé négativement sur le rendement de l'équipe où les nouveaux tardent à s'imposer. Aussi, il faut dire que le retard enregistré dans le dépôt du dossier du professionnalisme et le départ des frères Benchenni s'est avéré comme une grande perte dans l'investissement financier de l'Espérance pour pouvoir se donner les moyens à la mesure des objectifs entre autres l'accession.

O Médéa, un promu sans complexe

Les Médéens ont bien négocié leur parcours jusque-là en allant damer le pion aux équipes les plus huppées. L'OM, version Khaled Lounici, compte sur sa marge de progression pour aspirer à de meilleurs résultats dans la mesure où en sa qualité de nouveau promu il n'a rien à perdre mais tout à gagner.

La JSMS, le SAM, l'ABM et le PAC sur une courbe descendante

Les Skikdis ont connu de sérieux problèmes avant l'entame de la compétition et qui se sont répercutés sur la préparation et la gestion du groupe. Résultats : trois défaites lors des trois premiers matchs de la saison. Ces derniers temps, la JSMS s'est ressaisie et a réussi à améliorer quelque peu sa position au classement en rejoignant à la douzième place le SAM qui collectionne les contre performances au grand dam de son public qui ne sait plus à quel saint se vouer. Les Samistes de Mohammadia ont perdu de leur verve, c'est la réalité du terrain, mais ceci ne devrait en aucun cas constituer un obstacle pour entamer un nouveau départ du moment que l'on parle de Biba (ex-coach du WAM) à la tête du staff technique du SAM. Du côté de Merouana, on s'attendait à la confirmation de l'ABM par rapport à sa remarquable phase retour de la saison écoulée, mais en vain. C'est peut-être une question de temps dans la mesure où le doute s'est installé à la suite des mauvais résultats heureusement vite compensés par la qualification en coupe d'Algérie aux dépens de l'USM Annaba. Du côté de Hydra, les dirigeants du PAC n'ont pas vu juste. Mais avec le retour de Bouhellal, le renforcement au mercato et la valeur des jeunes talents, le Paradou peut revenir au-devant de la scène mais à condition d'évacuer le doute qui risque d'être préjudiciable au sein d'un groupe appelé à progresser.

Le CRT à la traîne

Les Témouchentois payent cash les insuffisances de gestion et le manque de moyens financiers. Comment peut-on concevoir qu'une équipe comme celle du CRT puisse perdre son match face à l'ASMO pour un problème de tenue chez les U 20 ? Les juniors se sont déplacés à Oran avec une seule tenue, bizarre n'est ce pas ? Sur le terrain, la situation du CRT nécessite une prise de conscience collective pour essayer de sauver ce qui peut l'être, car à ce rythme le Chabab se dirige directement vers le palier inférieur.




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