Algérie

Ligue 1 et Ligue 2/ Coup d'envoi dans 18 jours Quel changement pour un championnat dit «professionnel» '



Question - A moins de trois semaines du coup d' envoi du championnat des Ligues 1 et 2 dites professionnelles, rien ne présage des changements notables pour nos clubs et notre football.Vous pouvez poser la question à qui vous voulez, vous aurez à chaque fois la même réponse : «rien ne changera» à l'horizon de notre football à la veille de la quatrième saison mise sous le sceau du professionnalisme. Un professionnalisme lancé dans la précipitation, sans préparation ni réunion des conditions de sa réussite. Déjà qu'à l'époque de l'amateurisme, les choses étaient compliquées pour la plupart de nos clubs, notamment sur le plan du financement, que dire alors avec la création de sociétés sportives par actions dont la quasi-majorité est en situation de faillite et de dépôt de bilan. Mais comme le football chez nous est une activité «commerciale» traitée à part, ces mêmes sociétés ne sont pas du tout dérangées pour l'instant et ne subissent donc aucun préjudice de la part des services censés appliquer la loi du commerce et les règles de gestion. Ne serait-ce que sur ce seul volet, beaucoup de clubs ne devraient pas participer à la «championnite» organisée chaque saison dans un environnement loin de répondre aux règles et exigences du vrai professionnalisme. Pourtant, tous les clubs sont soumis à un cahier des charges dont la Fédération algérienne de football a fait son document de base pour lancer le professionnalisme. Malheureusement, presque tous les clubs ne répondent pas à ce document et tous attendent la bénédiction de l'Etat ou d'un quelconque et rare investisseur pour se mettre à niveau. Puis, où est la fameuse DNCG (direction nationale de contrôle de gestion) installée l'année dernière et avec à sa tête Mohamed Mecherara, ex-président de la Ligue nationale de football, pour veiller sur la bonne gouvernance financière de nos clubs. Cette structure importante n'a jamais fonctionné, surtout que son président l'a vite quittée se rendant compte de l'impossibilité de la mission dans un milieu complètement déréglé. L'un des points exigibles dans les textes du professionnalisme, c'est bien évidemment l'infrastructure, c'est-à-dire des stades aux normes pour accueillir les rencontres de championnat. Là également, nos stades sont loin de répondre aux standards exigés par les instances du football, quand ce sont des clubs qui ne disposent pas carrément d'enceinte et qu'ils sont obligés de recevoir leurs adversaires ailleurs que chez eux. Cette saison, les cas du CRB Aïn Fakroun et le RC Arba, deux nouveaux pensionnaires de la Ligue 1, sont édifiants. Une commission d'homologation va faire un petit tour, exigeant quelques coups de peinture et de rafistolage pour permettre aux clubs de recevoir, comme à Mohammadia où l'USM El-Harrach continue à évoluer dans un stade du 1er-Novembre dépassé par le temps et les événements. Au rayon nouveautés, il n'y aura pas de derbys algérois au stade du 5-Juillet, sauf accord entre deux clubs du fait que le MCA y a élu domicile. Donc, retour aux petits stades exigus, aux recettes miniscules et au spectacle compromis (la télévision aura toujours du mal à transmettre à partir de certaines enceintes). Quant à la décision d'avoir sept joueurs issus de la formation au sein de chaque effectif, elle n'a vécu que le temps de son annonce, avant d'être rangée car n'ayant pas été réfléchie ni soumise à débat et à préparation au niveau des clubs.
Le positif
Ce sera sans Belkalem, Aoudia et Slimani
Enfin, pour ne pas trop s'étaler sur le sujet qui risque d'être très long, on dira tout simplement qu'on prendra les mêmes ingrédients pour produire le même «professionnalisme». Cependant, il faut tout de même relever certains points positifs concernant le dernier exercice. En effet, malgré le tableau noir dressé sur le championnat de la saison dernière, il faut relever entre temps que Belkalem, Aoudia et probablement Slimani, des purs produits locaux, ont réussi à décrocher des contrats pros en Europe, prouvant que la matière brute existe, mais qu'elle est mal exploitée et que le gisement est important pour faire de notre football l'un des meilleurs sur le continent.


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