Algérie

Ligue 1 - 2012/2013 Belhout, Charef, Latrèche, Ifticène, Hadjar, Benyelles, Iaïche, Amrani L'entraîneur local de plus en plus fragilisé



Ligue 1 - 2012/2013 Belhout, Charef, Latrèche, Ifticène, Hadjar, Benyelles, Iaïche, Amrani                                    L'entraîneur local de plus en plus fragilisé
La filière - En Algérie, le débat continue de plus belle sur l'entraîneur local et celui étranger, et les choix des clubs en cette phase de préparation d'une nouvelle saison.
Au moment où la presse sportive a les projecteurs braqués sur les entraîneurs étrangers qui débarquent cet été dans notre championnat, et en force en plus (voir notre édition d'hier), un technicien local, en l'occurrence Boualem Charef, le plus fidèle des coachs en ce moment pour avoir passé déjà quatre ans à l'USMH, s'est fait agressé par deux pseudo supporters. Un fait divers qui n'a pas offusqué grand monde, sauf Mustapha Biskri, le premier responsable de la nouvelle association des entraîneurs qui tente tant bien que mal de s'organiser et de fédérer les techniciens autour d'un minimum syndical.
Cet incident grave, faut-il le souligner, est une image d'ailleurs symbolique qui illustre à elle seule et parfaitement la situation actuelle de l'entraîneur en Algérie. Un métier de plus en plus fragilisé compte tenu d'un environnement toujours hostile, d'une corporation désuète et d'une absence de protection sur le plan contractuel, soit voulue ou imposée. Pour être plus simple, l'entraîneur étranger se blinde avec un contrat FIFA, son homologue algérien préfère la parole donnée ou le contrat notarié qui ne valent plus de nos jours grand-chose, car ils exposent le concerné à des problèmes multiples et à un recours ultime à la justice où les affaires peuvent traîner des années avant d'aboutir.
Et c'est dans ce décor que huit techniciens, soit la moitié de l'effectif des entraîneurs de la Ligue 1, se sont embarqués pour une nouvelle aventure à l'occasion de la saison 2012-2013 qui débute le 8 septembre prochain. Premier constat : quatre clubs ont conservé leurs entraîneurs (soit 50%), ce qui n'est pas à négliger quand on connaît la valse effrénée des coachs dans notre championnat et qui a atteint des proportions plus qu'alarmantes. Sur les quatre, deux étaient déjà en place en Ligue 1, à savoir Boualem Charef qui détient toujours le record de longévité en entamant sa cinquième saison avec la qualité de travail que l'on connaît, et Abdelkader Amrani qui poursuit son expérience dans un club qu'il connaît bien, le WAT. Deux clubs qui misent sur la stabilité et le travail de formation avec de jeunes recrues, compte tenu des moyens modestes dont ils disposent. Deux viennent d'accéder en Ligue 1, le CABBA avec à sa tête Younès Ifticène et l'USMBA, qui a gardé le vétéran, mais toujours jeune, Abdelkrim Benyelles. Deux techniciens chevronnés qui continuent à sillonner les terrains du pays prêchant la bonne tactique et les valeurs du football algérien. C'est ce que tenteront de faire de leur côté Rachid Belhout qui démarre difficilement son travail avec l'ASO Chlef en Ligue des champions africaine, après avoir débarqué Noureddine Saâdi, pourtant accrédité d'un excellent parcours.
Ce sera le même cas pour Abdelkrim Latrèche au CAB qui a pris la place de Toufik Rouabah auteur d'un retour époustouflant durant la phase retour de l'exercice précédent. Pour sa part, le professeur Abdelkader Iaïche, qui a remplacé Taleb, tentera de relancer la machine du MCEE malgré le fait que ce dernier était la révélation des techniciens locaux la saison dernière.
Le novice
Hadjar, une nouvelle expérience en L1
Peu connu, Chérif Hadjar a été désigné à la tête de la barre technique du nouveau promu, la formation du grand sud, la JS Saoura. La direction de ce club a préféré abandonner, non seulement la piste d'un coach étranger, mais également celle d'un technicien algérien plutôt côté sur le marché. Tout ce beau monde va essayer de tenir la baraque le plus longtemps possible sachant que chez nous on peut limoger des entraîneurs même en période de préparation et avant même le début de la compétition. Certains ''plus chanceux'' passent deux ou trois journées avant de se faire signifier la porte. Ce qui est certain, et on peut prendre les paris dès maintenant, c'est qu'il va y avoir de la valse, pour ne pas dire la danse des derviches. A vos marques, partez !


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