En effet, selon le site d’information toutsurtlemcen.info, «le projet du train à grande vitesse (TGV) Tlélat-Tlemcen (220 km/h) suscite auprès des habitants des maisons bordant le tracé de la ligne ferroviaire de l’inquiétude et des interrogations».
Les signataires, très inquiets, mettent en avant «la menace que fait peser le poids des locomotives sur les sites archéologiques datant du XIVe siècle, si elles venaient à traverser l’ancienne cité des Zianides. Les vestiges de Bab El Kermadine, appelée aussi porte des Tuiliers, la mosquée de Sidi El Haloui (1354), le minaret et les remparts de Mansourah, les vieilles mosquées et maisons d’époque seront ainsi menacés de destruction ou au mieux d’altération…»
Les habitants, qui espèrent une réaction positive des autorités à leurs doléances, expliquent: «Notre démarche vise à préserver ce patrimoine historique et culturel déjà en péril. La future ligne pourrait suivre le tracé de l’autoroute Est-Ouest vers Maghnia, évitant ainsi de traverser tout le centre-ville de Tlemcen.»
Pour l’Association de sauvegarde et de la promotion de l’environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) «si ce projet venait à se réaliser sans changement du tracé, ce serait un véritable crime écologique. On ne peut se dresser contre ce projet moderniste, bien entendu, mais on demande simplement à préserver l’environnement et la santé des citoyens».
Par ailleurs, «si le tracé initial est maintenu, les pouvoirs publics devront à coups de milliards réaffecter tous les réseaux et canaux, à savoir l’eau, l’électricité, le gaz, le téléphone, les égouts et les ouvrages d’art», estiment des urbanistes.
En 2013, l’ancien ministre des Transports, Amar Tou, déclarait en grande pompe: «Le délai de réalisation est de 40 mois, le projet prévoit la réalisation de 12 tunnels, 60 viaducs et 100 ouvrages d’art pour une enveloppe de plus de 9 millions d’euros.»
Depuis, aucun de ses successeurs, ni aucun autre représentant du gouvernement, n’est revenu sur le sujet. Les délais de réalisation sont largement dépassés. Et des citoyens s’inquiètent de leur environnement.
Chahredine Berriah
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/08/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Chahredine Berriah
Source : elwatan.com du lundi 15 août 2016