Algérie

Ligne ferroviaire Hemissi-Souk ahras : Affaissement d'un mur



Depuis le 22 mai dernier, l'affaissement d'un mur de soutènement et de séparation de la ligne ferroviaire au niveau de l'axe reliant le chef-lieu à la gare frontalière de Hemissi est vécu comme une fatalité par la SNTF et les milliers d'usagers, habitant dans leur majorité dans des hameaux enclavés.Pour ceux qui ne connaissent pas la région, il s'agit là de l'unique moyen de locomotion pour plusieurs agglomérations éparses et autres totalement isolées de la wilaya. Du coup, ce sont des dizaines de familles, de commerçants et de voyageurs qui sont contraints de trimballer leurs cabas, leurs ballots de marchandise?à travers champs et sentiers sinueux et pleins de danger pour atteindre le premier point bitumé.
Les habitants des communes de Ouillen, Lakhdara et Aïn Zana, notamment ceux de Mograss et Hemissi, deux bourgs qui ne connaissent que les rails pour effectuer leurs déplacements multiples, se disent victimes encore une fois de marginalisation. «Nous sommes devant une situation très délicate, dans la mesure où ces masses humaines qui contribuaient à l'épanouissement financier de la SNTF se trouvent subitement abandonnées par cette dernière et, pis encore, les travaux engagés au niveau dudit mur de soutènement parlent d'eux-mêmes s'agissant du temps pris par les responsables des chemins de fer pour y remédier», dira Ahmed Z., un habitant de la région.
Des observateurs ont, quant à eux, axé leur préoccupation sur le problème pécuniaire, car un train est déjà bloqué de l'autre côté de l'affaissement depuis plus de deux mois et les mécaniciens savent qu'une machine placée dans la nature sans maintenance ni entretien peut être livrée à tous les aléas.
Le transport des voyageurs, qui est déjà réduit à un effort minime, vient de subir un autre coup, où la présomption de bonne volonté trouve du mal à être mise en avant à cause d'une nonchalance avérée dans le traitement de cet incident. Avec la prochaine rentrée scolaire, les élèves et les enseignants auront un alibi de taille pour justifier leur grogne, sinon c'est la déperdition scolaire et la fermeture des écoles primaires implantées du côté des hameaux de Mograss et Hemissi, deux agglomérations qui dépendent entièrement du chemin de fer.


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