Plusieurs centaines d'enseignants viennent de recevoir des décisions de licenciement. Cette décision concerne une partie des professeurs qui ont été intégrés dans leur poste en septembre dernier, conformément à une circulaire ayant trait à l'intégration des enseignants «hors filière», des licenciés de langues et des ingénieurs, notamment dans des postes comme permanents.
Le ministère a fait appel à ces enseignants en tant que contractuels pour combler le déficit en professeurs de maths et de français et autres matières avant de les intégrer définitivement dans leur poste lors de la dernière rentrée scolaire.
Revirement de situation
Le département de Benbouzid vient de remettre en cause cette décision. Des directeurs de l'éducation de plusieurs wilayas viennent d'annoncer aux enseignants concernés par cette décision, sans vraiment leur expliquer le revirement de situation. «Ce n'est pas sérieux», clame un groupe d'enseignants concernés par cette décision.
«C'est un licenciement abusif», pour d'autres qui ne trouvent pas d'autres explications à cette décision «arbitraire». Les représentants de ces professeurs s'interrogent sur les critères retenus pour la réintégration des enseignants issus des filières techniques au moment où celle-ci a été refusée pour d'autres. «C'est le flou total», estiment les enseignants en question dont certains sont encore sous le choc. «Nous avons commencé à toucher nos salaires et à rêver d'une carrière, à présent, c'est le cauchemar», lance une jeune enseignante qui a 10 ans d'expérience.
Beaucoup de larmes, une colère immense et plusieurs questions. C'est la réaction immédiate de cette prof à qui on vient, sans aucune explication, lui signifier que la décision de recrutement portant son nom et plein de cachets officiels et le PV de son installation signé par le directeur de son établissement ne sont pas si officiels que ça ! «C'est la direction de l'éducation qui m'a contactée pour m'informer que le ministère a mis fin à mes fonctions. Il m'a été expliqué que cette décision dépasse les prérogatives de la direction de l'éducation», raconte D. S., professeur de maths, enseignant dans un lycée à Boumerdès. Un groupe de 27 enseignants, venus de la wilaya de Boumerdès, n'a trouvé aucune réponse auprès de la direction de la Fonction publique où aucun responsable n'a voulu les recevoir.
Selon le Conseil des lycées d'Algérie, cette décision concerne quelque 300 enseignants du secondaire.
Le nombre global n'est pas encore connu. «Le ministère a fait machine arrière concernant la réintégration des contractuels. C'est une décision abusive qui n'obéit à aucune logique.» Un rassemblement est prévu, la semaine prochaine, devant le siège de la Présidence pour dénoncer «ces agissements irresponsables». Le syndicat s'interroge également sur les raisons du maintien du flou concernant le choix des filières «proches» des matières à enseigner. «Sur quelle base décide-t-on que les licenciés en sciences économiques sont prioritaires à ceux détenant un ingéniorat en statistiques à titre d'exemple, alors que cette dernière est une branche des sciences exactes '», s'interroge un enseignant. Le CLA s'inquiète de la vacance de ces postes au deuxième trimestre, ce qui risque de perturber le rendement des élèves.                                                Â
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Posté Le : 29/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fatima Arab
Source : www.elwatan.com