Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a annoncé, jeudi en marge de la Journée nationale sur la recherche pour la santé, qu'il n'y aura aucun licenciement des enseignants grévistes qui ont pris part au mouvement de contestation de trois jours lancé par la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. « Il n'y a pas de licenciement, mais les enseignants qui se sont absentés seront sanctionnés administrativement», a-t-il affirmé tout en précisant que « la grève est illégale, selon la justice ». Interrogé sur la situation des enseignants contractuels qui ont observé cette grève, il a signalé que ces enseignants ont des « contrats à durée déterminée qui seront renégociés à la fin de cette durée », rapporte l'APS. En d'autres termes, les enseignants contractuels grévistes risqueraient une fois la durée du contrat expirée de ne plus bénéficier d'une reconduction ou d'un renouvellement de leurs contrats de travail. Les syndicats autonomes craignent désormais que ces enseignants contractuels fassent l'objet de représailles de la part de l'administration qui pourrait les mettre dans des « listes noires » et de ce fait, ils n'auront plus le droit de postuler à un poste de vacation ou à un concours de recrutement d'enseignants certifiés. Contacté hier, à propos de ces déclarations, Meziane Meriane, porte-parole de la coordination nationale des syndicats autonomes, souligne : « Il y a eu une tentative de licenciement des enseignants contractuels. On détient une correspondance adressée par la direction de l'Education de la wilaya d'Alger qui annonce une suspension des enseignants contractuels ». Revenant aux déclarations du chef de l'exécutif, le syndicaliste refuse de considérer cette décision du gouvernement comme « un geste d'apaisement », tout en soutenant que le droit à la grève est garanti par la Constitution et toutes les lois du pays. « On ne peut parler de geste d'apaisement que lorsqu'on rétablit ces fonctionnaires dans leurs droits légitimes », lance ce syndicaliste. Et d'enchaîner : «si le gouvernement veut vraiment trouver un apaisement à cette situation, il doit être à l'écoute de la société en général et des fonctionnaires en particulier». Abordant la question des augmentations de salaires des corps communs du secteur de l'Education nationale, il a énergiquement dénoncé des « hausses dérisoires » qui oscillent entre 800 et 1.200 dinars tout en condamnant « une tentative de tromper l'opinion publique ». Notre source a réitéré, enfin, l'appel de sa coordination à l'ouverture d'un dialogue sérieux pour la prise en charge des revendications légitimes des fonctionnaires.
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Posté Le : 01/03/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com