Licence des moudjahidine

La Fédération nationale des taxis remet en cause le système de livraison de licence. Les adhérents appellent à ce que «l'Etat revoit en profondeur les modalités et les conditions d'octroi».«Imaginez qu'un chauffeur de taxi peut travailler pendant 20 ans avec la même licence d'un moudjahid, puis du jour au lendemain, elle peut lui être retirée», indique le porte-parole de la fédération, affilée à l'UGCAA, Hocine Athmane. Intervenant hier à Alger lors d'une conférence de presse, M. Athmane considère que «la licence de moudjahid est un fond de commerce Selon le porte-parole de la fédération, «vu la demande frénétique, cela a créé de l'animosité dans la corporation.Des chauffeurs demandent à des moudjahidine de retirer la licence à un autre chauffeur pour lui offrir le double du prix de location. Nous voulons nous lier à un organe, pas à une personne». Appelant à plus de rigueur et de réglementation dans le secteur, il estime que «dans quelques années, le nombre de chauffeurs de taxi augmentera sans prendre en compte les considérations qui régissent la circulation». Actuellement, le parc taxi compte plus de 160 000 véhicules, dont 18 000 à Alger. Les transports collectifs privés (bus) sont estimés à 80 000. Quant au chiffre des fraudeurs, il est évalué, selon l'UGCCA, à 50 000.