La conseillère spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, a exprimé son optimisme quant à la tenue des élections libyennes "avant juin prochain", soulignant que la solution à l'"impasse" actuelle ne réside pas dans la formation d'un nouveau gouvernement de transition."La feuille de route résultant du Forum de dialogue politique libyen est considérée comme le calendrier le plus efficace dans le cadre du processus politique. Une feuille de route qui s'étend jusqu'en juin de cette année", a déclaré Mme Williams dans un entretien à l'agence turque Anadolu.
La diplomate américaine a ajouté : "Je pense que la tenue d'élections est encore possible dans ce laps de temps, cela peut impliquer différents scénarios, et je pense qu'il est plus important que jamais que le peuple libyen ait un horizon politique à cet égard".
Stephanie Williams a noté que des développements "très positifs" se sont produits au cours du mois dernier, avec la tenue de deux réunions importantes entre les représentants de l'est et de l'ouest libyens, sur l'unification de l'institution militaire et de la banque centrale.
Elle a soutenu en outre que "la Libye vit dans une atmosphère positive pour parvenir à la paix, et le calme est atteint sur le terrain". La conseillère du chef de l'ONU ne voit "aucune volonté de la part des Libyens de retourner à la guerre en ce moment. Maintenant le discours des Libyens a changé, tout le monde utilise un discours politique civilisé au lieu d'agiter la guerre, et c'est une évolution très importante".
Dans ce même entretien, Mme Williams a noté que les Nations unies "ont joué un rôle important en Libye pour soutenir les Libyens et les efforts de négociation liés à l'avenir du pays". Et la conférence de Berlin et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité offraient un "parapluie international" qui contribue à "rassembler les Libyens". Pour elle, l'ONU est "l'acteur le plus impartial" dans ce processus qui était capable de rassembler les parties libyennes sous un même toit.
Mme Williams a rappelé aussi que le Parlement libyen a mis en place une commission pour élaborer une feuille de route, en consultation avec les acteurs du pays, notant que ladite commission devrait présenter son rapport, en plus d'un ensemble de recommandations, au Parlement le 25 janvier.
Lire aussi: Williams appelle à un soutien régional et international à la Libye
La représentante de l'ONU a fait savoir qu'elle s'était rendue dans diverses régions de Libye, de l'est à l'ouest, avait parlé aux Libyens et avait été informée des différents points de vue souhaités. "Il y a ceux qui disent qu'il faut une base constitutionnelle pour la poursuite des élections, ceux qui veulent soumettre le projet de Constitution à un référendum, et il y a aussi ceux qui veulent que la liste des candidats à la présidentielle soit soumise à une sorte de contrôle judiciaire pour lever l'obstruction", a expliqué la conseillère.
Cette dernière a affirmé en outre qu'"il n'y a pas de point de vue unique qui prévaut dans la rue libyenne, et nous, aux Nations unies, participons certainement à ce processus politique et comprenons les complications associées à chacune des opinions présentées".
Et de poursuivre: "Les parties en Libye ont la volonté de poursuivre les négociations", rappelant que la Libye est dans une phase de transition depuis 2011.
"La Libye a besoin d'institutions permanentes, démocratiquement élues, capables d'assurer la sécurité nécessaire à la population, de lui fournir des services et de sécuriser les frontières du pays", a-t-elle enchaîné.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz