Algérie

Libye - Vers l'institution d'une commission chargée d'établir la Constitution



Le président du Congrès général national (CNG), la plus haute autorité de la Libye, Mohamed Al-Megreyef, a indiqué que la préférence de son institution va vers une grande concertation avec patience pour déterminer les membres de la commission chargée d'établir la Constitution du pays.
Dans une déclaration faite à la presse en marge du congrès général des avocats libyens ouvert mercredi soir à Misrata (200 km à l'est de Tripoli) il a précisé que le CNG est favorable à un dialogue participatif auquel prennent part toutes les forces de la vie nationales (organisation de la Société civile, forces politiques et différents segments de la société libyenne).
Les observateurs soulignent que cette évolution notée dans la position du président du CNG par rapport à la mise en place de la commission chargée d'établir la Constitution libyenne intervient au lendemain de la crise aiguë qui sévit présentement en Egypte à cause du différend entre le président Mohamed Morsi et l'opposition égyptienne dirigée par le Front du salut autour de la Constitution.
Parmi les missions assignées au CNG, rappelle-t-on, figurent l'élection d'un gouvernement pour diriger le pays pour une période de transition de 18 mois (ce qui est fait) et l'élection d'une commission chargée d'établir une Constitution qui sera soumise au peuple par référendum.
Il était prévu la création de cette commission au sein du Congrès national général mais le Conseil national de transition, le devancier du CNG avait, juste avant la fin de son mandat pris une décision surprenante édictant l'élection de la commission de 60 membres en divisant le pays en trois régions géographiques (Est, Sud et Ouest) à raison de 20 personnes par circonscription régionale.
Un grand débat est actuellement en cours aussi bien au sein du CNG qu'au niveau des structures de la Société civile sur la question de savoir si la commission sera composée de juristes et experts en matière d'établissement de Constitution ou des spécialistes dans d'autres domaines.
A cet égard, de nombreux intellectuels libyens ont appelé à travers les réseaux sociaux à la nécessité de confier cette tâche délicate à des experts spécialisés pas seulement en droit mais dans tous les domaines, tout en faisant appel à des experts internationaux pour établir une loi fondamentale consensuelle afin d'éviter que le scénario de la crise égyptienne se reproduise en Libye.
Par ailleurs, le président du CNG a insisté sur le rôle important que doivent jouer les avocats qui sont des leaders d'opinion dans cette période de transition.
Le Congrès général des avocats libyens se penche pendant deux jours sur des questions de droit en rapport avec le métier d'avocat dans la nouvelle Libye.
Pana
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