Un millier d'hommes et une centaine de véhicules militaires des forces du Conseil national de transition (CNT) ont quitté jeudi matin Gargarech, à 10 km de Tripoli, pour Bani Walid, où les combattants pro-Kadhafi résistent depuis des semaines, a indiqué un commandant militaire.
« Nous nous rendons sur le front sud de Bani Walid (à 170 km au sud-est de Tripoli) », a indiqué Moussa Ali Younès, commandant de la brigade Jado, qui dirige cette opération.
« Nous allons d'abord négocier pour une reddition pacifique des pro-Kadhafi et tenter de faire sortir les 10% de civils qui sont encore dans la ville avant de lancer un assaut », a-t-il précisé.
« L'offensive pourra, peut-être, être lancée dans deux jours, tout dépend » de la situation sur place, a ajouté le commandant Younès.
Selon lui, « Seif al-Islam (un des fils Kadhafi) se trouve à Bani Walid et peut-être aussi Mouammar Kadhafi mais il y a 50% de doutes sur la présence (du dirigeant déchu). Il y a beaucoup de proches de Kadhafi à Bani Walid, plus qu'à Syrte », région natale du « Guide » toujours en fuite, a-t-il expliqué.
Les pro-CNT assiègent Bani Walid depuis près d'un mois. « Il y a de nombreuses armes à l'intérieur de Bani Walid, des armes de haute technologie, très récentes, venues de Russie. Nous avons besoin d'équipements plus pointus mais aussi d'informations sur ce qui se passe à l'intérieur et notamment sur la portée des missiles dont dispose » l'adversaire, a-t-il ajouté.
« Quelque 2.000 combattants sont déployés sur le front nord mais ils ne disposent que d'armes légères pour l'instant, toutes les armes lourdes sont à Syrte », selon lui.
Malgré près d'un mois de combats, les forces pro-CNT ne parviennent pas à progresser dans cette vaste oasis au relief accidenté, en raison de la résistance acharnée des pro-Kadhafi mais aussi d'un manque de coordination et de moyens.
Un commandant avait assuré mardi qu'une offensive sur cette ville était prévue dans « les deux prochains jours », une affirmation régulièrement répétée par les commandants sur place.
« L'armée nationale n'est pas entrée dans Bani Walid aujourd'hui » et « jusqu'ici seuls des combattants volontaires étaient déployés sur le front », a précisé jeudi un autre commandant des forces pro-CNT, Khalifa Haftar, chargé de la logistique.
« L'armée nationale s'est rendue aujourd'hui (jeudi) sur le front pour libérer la ville d'ici deux jours », a-t-il ajouté. « Nous voulons donner une chance aux négociations mais si nous n'arrivons pas à une solution pacifique, nous devrons avoir recours à la force », a-t-il ajouté.
« Nous avons dit à ceux qui sont dans Bani Walid qu'ils n'avaient aucun intérêt à rester fidèles à Kadhafi qui ne sera d'aucun secours pour eux. Il les a poussés à combattre pour lui puis a pris la fuite », a-t-il ajouté.
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Posté Le : 06/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com