Kadhafi mort ou en vie ' Nul ne le sait, alors qu'une avalanche de bombes est tombée sur Tripoli. Tout est donc affaire de fetwa. Depuis le sinistre appel au meurtre de Qaradhaoui, allégrement émis sur El Jazira vantant les vertus de la croisade occidentale en Afrique du Nord (pas un traître mot sur les révoltes dans le Golfe), le «Wanted» religieux ne laisse plus aucun doute sur le sort de Kadhafi traqué et visé par les frappes incessantes de l'Otan. Dans sa version italienne, la fetwa politique est un monument dans la manipulation usant d'amalgames et de fausses analogies.«Si, par exemple, il s'agit d'un lieu d'où partent les ordres pour frapper les civils, un raid est alors licite. Et si Kadhafi se réfugie dans une base militaire, cette base militaire ne devient pas pour cette raison intouchable. C'est même le contraire», fait observer le ministre de la Défense, Ignazio La Russa. Kadhafi mort ou en vie ' Nul ne le sait, alors qu'une avalanche de bombes est tombée sur Tripoli quotidiennement et intensément survolé par les avions de l'Otan. Dans la meilleure des hypothèses, le départ de Kadhafi fait l'affaire des coalisés qui redoutent la dure épreuve de l'enlisement et de l'engagement au sol inévitable. Et, si pour surseoir à un tel scénario, la liquidation physique du dirigeant libyen s'impose en objectif majeur ' Possible.On est très loin de l'alibi de la mission humanitaire à relent d'occupation. Et, c'est sans ambages que le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, s'accorde ainsi à fixer un ultimatum «d'ici la fin mai» pour éviter «le couperet d'un mandat de la Cour pénale internationale». Dans l'éventualité d'un exil, le chef de la diplomatie italienne a expliqué qu' «il y a des pays qui ont ces dernières semaines exprimé leur disponibilité à l'accueillir».L'étau se resserre sur Tripoli englué dans la bataille stratégique de l'Est, à Misrata précisément, et le statu quo du front de l'Ouest. La perte de l'aéroport de la 3e ville peut s'avérer décisive dans la perspective de la levée du siège et la jonction avec les insurgés de Zenten, au Sud-ouest et au-delà. «Nous avons pris le contrôle total de l'aéroport de Misrata et avons repoussé les forces de Kadhafi à environ 15 km de l'aéroport», a déclaré un porte-parole du Conseil national de transition (CNT, rebelles), Abdel Boussine.Cette victoire militaire des insurgés signe les déboires de Kadhafi apparemment la tête dans l'eau.
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Posté Le : 11/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Chaabouni.
Source : www.horizons.com