Algérie

Libye : Tripoli favorable à toute offre de paix


Libye : Tripoli favorable à toute offre de paix
Une dynamique de paix, soutenue par la Russie et la Chine. Alors que les insurgés mettent en avant le préalable du départ de Kadhafi à  toute forme de négociation, Tripoli multiplie les gestes d'ouverture pour tenter de trouver une issue définitive à  la crise. Le Premier ministre libyen al-Baghdadi Ali al-Mahmoudi a ainsi réitéré, ce samedi, l'attachement de son pays à  toute proposition susceptible de régler la crise prévalant depuis la mi-février en Libye, a rapporté l'agence de presse libyenne Jana. Lors d'une conférence de presse, il a affirmé que «les propositions, d'où qu'elles viennent, sont les bienvenues tant qu'elles sont susceptibles de contribuer à  résoudre la crise dans le pays, notamment celles présentées par les pays amis de la Libye». Les gages de bonne volonté résident dans l'engagement de Tripoli pour «une application totale des résolutions de l'ONU» et des propositions internationales appelant à  une trêve, à  travers notamment le plan de cessez-le-feu défendu par l'Union africaine (UA). De passage à  Alger, le secrétaire général de l'UA, Ping, a de nouveau plaidé la nécessité d'une solution politique favorisant le dialogue entre les parties libyennes en conflit. «Il y a une feuille de route qui a été mise en place en mars dernier et que nous continuerons à  suivre», a-t-il souligné. Cette dynamique de paix, constamment dévoyée, est soutenue par la Russie et la Chine qui ont déclaré leur refus de toute intervention étrangère et à  la mainmise du groupe de contact décidant, à  Rome, de la mise en place d'un «fonds spécial» en faveur du Conseil national de transition (CNT) financé en grande partie par des pays arabes (Koweït et Qatar) et les avoirs libyens gelés en Occident. Cette forme d'ingérence a été dénoncée par Tripoli qui crie à  la «piraterie». Pour le Premier ministre libyen, la rencontre de Rome a «violé les résolutions de l'ONU, car personne n'a autorisé les participants à  la réunion à  parler au nom du peuple libyen». Dans cette guerre où les intérêts de puissance prennent le pas sur le devenir d'un pays, menacé de partition, le risque d'enlisement est généré par l'impasse totale. Si aux frontières terrestre et maritimes la «crise humanitaire» des réfugiés se pose avec acuité, le langage des armes a repris de plus belle. Et c'est à  Misrata, le principal verrou menant à  Tripoli, que les combats font rage, notamment après la fin de l'ultimatum fixé par Kadhafi aux insurgés pour se rendre en contrepartie d'une amnistie. Hier, dans l'après-midi, Tripoli a renoué avec le spectre des bombes de l'Otan.
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