Algérie

Libye : Révolte sanglante



Libye : Révolte sanglante
Un geste qui pourrait pousser le pays à faire un pas vers une guerre civile. Contrairement aux très fortes pressions qu'ils ont exercées sur Ben Ali et Moubarak, Américains et Européens se font curieusement plus discrets-ou prudents-sur le «Â cas » Kadhafi et la terrible répression qui s'abat depuis mardi dernier sur les manifestants de ce pays qui vit à  son tour un large mouvement de révolte. Human Rights Watch, l'ONG américaine, dénombre au moins 104 personnes tuées depuis le début de la contestation, dont 12 pour samedi dernier à  Benghazi, la deuxième ville du pays. Certaines télévisions satellitaires arabes, citant des animateurs des droits de l'homme, avancent le chiffre de 200 morts. Les autorités libyennes ont annoncé dans la soirée de samedi, l'arrestation de dizaines de ressortissants arabes appartenant à  un «Â réseau » ayant pour mission de «Â déstabiliser le pays ». Selon Jana, l'agence de presse officielle, qui cite des sources «Â sûres », les dizaines de personnes  interpellées «Â dans certaines villes libyennes » appartiennent à  un «réseau  étranger (et ont été) entraînées pour nuire à  la stabilité de la Libye, à  la  sécurité de ses citoyens et à  leur unité nationale ». Les organes de  sécurité libyens qui auraient  établi que les personnes arrêtées sont de nationalités  tunisienne, égyptienne, soudanaise, palestinienne, syrienne et turque, n'écartent pas l'hypothèse qu'Israël soit derrière ce réseau. Selon un haut responsable libyen, un groupe d'extrémistes islamistes, se donnant le nom d'émirat  islamique de Barka (ancien nom de la région nord-ouest de la Libye), retenait en otage des membres des forces de l'ordre et des citoyens à  Al-Baïda, dans l'est du pays. Cette prise d'otages a commencé durant les affrontements. Le groupe «Â demande la levée du siège imposé par les forces de l'ordre pour ne pas exécuter les otages ». Des négociations ont eu lieu samedi soir. D'après ce responsable, «Â les deux policiers pendus vendredi à  Al-Baïda l'ont été par ce groupe ». En outre, plusieurs membres des forces de sécurité (armée et police) se sont ralliés, armes en main, au mouvement de contestation. Un geste qui pourrait pousser le pays à  faire un pas vers une guerre civile.Face à  la gravité de la situation, une cinquantaine de dirigeants musulmans libyens ont appelé à  la «Â fin du massacre ».


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