Algérie

LIBYE-MAURITANIE



Médiation algérienne Trois tentatives de coups d?Etat ont été mises en échec le 8 juin 2003, le 9 août 2004 et le 29 septembre de la même année par les autorités mauritaniennes. Ces tentatives de putschs avortées seraient financées par Tripoli. C?est la raison pour laquelle la Libye devrait « reconnaître son agression contre notre pays avant d?entamer toute négociation avec elle », avait affirmé le ministre mauritanien de la Communication. M. Hamoud Ould Abdi avait, lors d?une conférence de presse organisée le 13 octobre dernier, précisé que le Burkina Faso « sert de mercenaire politique et bras armé de la Libye dans la région ». Il avait, en outre, estimé que la Mauritanie devait rester vigilante, malgré l?arrestation des putschistes présumés, « car l?agression menée par la Libye et le Burkina Faso contre le pays se poursuit ». Les deux pays ont, jusqu?à aujourd?hui, démenti ces accusations. « Comment peut-elle (la Libye) refuser de reconnaître ce qui est désormais clair pour tous, grâce aux preuves matérielles exposées (armements) et aux aveux des dirigeants du putsch que nous avons arrêtés ces derniers temps ? », s?était interrogé, à l?époque, le ministre mauritanien. Il faisait notamment référence aux armes, munitions et matériels de communication présentés, fin septembre, à la presse comme ayant été utilisés par les putschistes. En quinze mois, plusieurs personnes ont été interpellées. Il s?agit surtout d?islamistes et de dirigeants de l?opposition soupçonnés d?avoir apporté des aides financières aux Cavaliers du changement (opposition militaire en exil). Parmi eux, figurent l?ex-commandant Saleh Ould Henenna, cerveau présumé des trois projets avortés, le capitaine Abderahmane Ould Mini, instigateur présumé de la tentative déjouée de juin 2003, le chef spirituel des islamistes mauritaniens, Mohamed Elhacen Ould Dedaw, et deux de ses compagnons politiques, Jemil Ould Mansour et Moctar Ould Mohamed Moussa. C?est pour tenter d?atténuer la tension entre Tripoli et Nouakchott que le Président Bouteflika s?est déplacé, avant-hier, à destination de la Libye. Presque au même moment, Abdelaziz Belkhadem s?est rendu en Mauritanie, en qualité d?envoyé spécial du Président algérien, auprès de son homologue mauritanien, M. Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya. La tenue du prochain sommet arabe, prévu à Alger en mars 2005, oblige les autorités algériennes à jouer le rôle de médiateur entre les deux pays, membres également de l?UMA.


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