Les forces du Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion en Libye, étaient hier aux portes de la ville de Bani Walid (sud-est de Tripoli), bastion du colonel Maammar el-Guedddafi, a annoncé à la presse un commandant revenant du front. «Des combats acharnés entre nos forces et les pro-Gueddafi se déroulent dans des secteurs tout proches de Bani Walid», a déclaré le commandant Abdallah al-Khzami, cité par des médias. Par ailleurs, Mahmoud Jibril, le numéro deux du Conseil national de transition (CNT) menace de démissionner. «La bataille contre Mouammar Kadhafi n'est pas encore gagnée», dit-il aux rebelles partisans de l'usage de la force à Syrte (360 km à l'est de Tripoli), Sebha (centre) et Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli) si les loyalistes, qui ont quitté la table des pourparlers jeudi ne déposent pas les armes, aujourd'hui. «Dans le Sud, certaines villes sont encore assiégées et en dépit de cela, certains se sont engagés dans la bataille politique sans respecter de règles alors qu'on n'a pas encore élaboré de charte nationale et qu'on n'a pas tenu de congrès national», dit-il, faisant probablement allusion aux «frères musulmans» qui ne ratent pas une occasion pour donner un cachet islamiste à la nouvelle Libye. Outre ces trois villes, l'attendu retour à Benghazi des «officiers» libyens qui ont fui dans les pays voisins, leur rappelle-t-il, il y a urgence à mettre la main sur le «guide» et à «libérer» l'oasis de Djofra. Houn, Sokra et Waddan, les trois villes de cette oasis à 300 km au sud de Misrata (hissées au rang de premiers objectifs), abriteraient, selon Moustapha Al-Samou, commandant des opérations au sud de Misrata, 280 caches d'armes et de munitions. L'ultimatum que leur a fixé jeudi Moustapha Abdeljalil, le président du CNT, connaîtra-t-il le même sort que celui adressé aux Bani Walid ' Les Européens et les Américains laisseront-ils les «thowar» récupérer ces armes qui risqueraient de se retrouver sur les marchés dans les pays du Sahel ' L'engagement de l'Otan à poursuivre ses opérations «tant que subsistera une menace» des forces loyales à Kadhafi, pourrait vite s'avérer insuffisant si les combats et la fuite des Kadhafi perdurent. Jeudi, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a demandé à Interpol de délivrer une «notice rouge» contre Kadhafi, qui fait déjà l'objet d'un mandat d'arrêt «pour des crimes contre l'humanité présumés, à savoir meurtre et persécution». Son fils Seïf Al-Islam et son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, visés eux aussi par un mandat d'arrêt international, sont concernés par cette notice qui va, selon Interpol, «restreindre significativement les possibilités pour ces trois hommes de franchir les frontières et sera un outil important pour aider à leur localisation et leur capture».
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Posté Le : 09/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com