Algérie

Libye - Les défis de la sécurité toujours pendants sur la table du Premier ministre



Le gouvernement libyen fait toujours face à des difficultés complexes et diverses pour maîtriser le dossier sécuritaire et assurer la stabilité du pays, 15 mois après la chute de l'ancien régime et la déclaration de la libération. De nombreuses unités armées refusent encore de restituer leurs armes et de se soumettre à l'autorité de l'Etat, notamment des ministères de l'Intérieur et de la Défense.
L'ancien Conseil de transition (CTN) et le premier gouvernement de transition ont déployé des efforts pour l'intégration des ex-rebelles, mais sans succès ce qui fait que de nombreuses armes sont encore en circulation dans le pays.
Le Premier ministre du premier gouvernement de transition, Abdelrahim al-Kib, lors de la passation de services avec son successeur, Ali Zidane, avait qualifié le dossier de la sécurité de «très complexe et dangereux», surtout si on sait que la question concerne 290.000 personnes armées.
La plupart des unités armées ont été formées au lendemain de la libération de Tripoli, le 20 août 2011, où les dépôts d'armes ont été vandalisés alors que l'ancien régime avait, de son coté, distribué des armes en quantité importante dans les quartiers, les structures civiles comme les écoles, les centres de santé avant sa chute pour provoquer l'anarchie sécuritaire et compliquer la tâche au niveau pouvoir.
Selon le journaliste libyen, Mohamed Amran, le Conseil national de transition a commis une erreur monumentale lorsqu'il a distribué des sommes d'argent aux ex-rebelles sans leur demander de restituer les armes.
Le gouvernement d'Ali Zidane, qui a pris le pouvoir en novembre pour une période de 18 mois, se propose d'établir une nouvelle Constitution, la première dans l'histoire de la Libye depuis près de 50 ans, d'organiser une élection présidentielle tout en faisant de la maîtrise de la sécurité sa première priorité.
A cet égard, le gouvernement de Zidane tente d'accélérer la résolution de cette question qui a des répercussions dangereuses sur les plans de développement du pays car de nombreuses multinationales refusent de revenir en Libye malgré les ressources énormes dont dispose le marché libyen, à cause de l'anarchie qui règne sur le plan de la sécurité.
Le professeur de l'université, Masoud al-romali, a indiqué que les unités armées qui sont animées par des motivations politiques et dogmatiques internes et externes constituent le blocus pour le retour de la stabilité et la sécurité dans le pays.
Il a précisé que ces unités armées proposent de garder leurs armes et d'intégrer les structures étatiques en regroupement et non individuellement ce qui leur permettra de rester fidèles à leurs chefs donc créer «un Etat dans un Etat».
Dans une démarche qui parait comme une solution intermédiaire, les observateurs ont fait état de l'annonce faite par le Premier ministre, Ali Zidane, à l'occasion de la fête de fin de semaine, que son gouvernement étudie la création d'un appareil sous la tutelle du chef d'état-major général de l'armée qui sera placé directement sous l'autorité du ministère de la Défense et qui regroupe les ex-rebelles souhaitant effectuer un service militaire sans intégrer l'armée.
Il a précisé, à l'occasion d'une déclaration télévisée, que l'intégration de l'appareil sera faite individuellement avec le respect de tous les critères qui garantissent l'intégration des ex-rebelles dont la mission sera d'assurer la sécurité de manière différente de celles de la Police et de l'Armée.
Il a indiqué que l'appareil sera dirigé par des officiers intègres ou des officiers issus des ex-rebelles dont la formation sera complétée par des stages dans les facultés militaires.
Il a insisté sur le fait que les officiers, les sous-officiers et les hommes de troupe affectés à cet appareil se soumettront aux règlements militaires sans que la structure, qui va mener ses missions sous la tutelle de l'état-major, ait un lien politique quelconque avec d'autres entités.
Selon M. Zidane, le gouvernement a mis en place une commission composée d'ex-rebelles et de militaires de l'armée régulière sous la direction d'une personnalité nationale ayant participé à la révolution depuis le début pour étudier la création de cet appareil en rapport avec un certain nombre d'institutions dont les Nations unies.
Cependant, il n'a pas révélé l'identité de la personnalité choisie.
Il a affirmé que la commission chargée de la question poursuit ses travaux pour déterminer son organigramme, sa vision et les officiers qui seront à sa tête.
Pana
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