Algérie

Libye: les appels internationaux au retrait des mercenaires étrangers se multiplient



Les appels internationaux au retrait des mercenaires et forces étrangères présents en Libye se sont multipliés, ces derniers jours, en mettant en avant particulièrement la nécessité d'aider le nouvel exécutif dans ses missions dont la préparation des prochaines élections générales prévues le 24 décembre 2021.Selon l'ONU, environ 20.000 militaires et mercenaires se trouvaient encore fin 2020 en Libye et aucun mouvement de retrait n'a été constaté à ce jour. "Quelque 10 bases militaires étrangères sont encore stationnées en Libye", avait déclaré au mois de décembre dernier, la représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l'ONU en Libye, Stéphanie Williams.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé, vendredi, dans une déclaration approuvée à l'unanimité "le retrait sans plus tarder de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye", selon une déclaration rendue publique.
"Le Conseil de sécurité appelle toutes les parties à appliquer pleinement l'accord de cessez-le-feu (du 23 octobre) et exhorte les Etats membres à respecter et à soutenir la pleine application de l'accord", précise la déclaration.
Selon la même source, le Conseil de sécurité appelle au "plein respect de l'embargo des Nations unies sur les armes par tous les Etats membres, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité".
L'embargo sur la vente d'armes à la Libye, imposé depuis 2011, est violé régulièrement depuis des années selon les experts de l'ONU chargés de son contrôle. Leur prochain rapport annuel est attendu dans les jours à venir.
A ce titre, le Conseil de sécurité "reconnaît la nécessité de planifier le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés, la réforme du secteur de la sécurité et de mettre en place une architecture de sécurité inclusive et dirigée par des civils pour l'ensemble de la Libye", ajoute la déclaration.
De son côté, l'Union européenne (UE) a appelé, jeudi, au retrait "immédiat" des mercenaires et forces étrangères présents en Libye et au "désarmement des milices conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
"Les interventions militaires étrangères sont inadmissibles en Libye", indique par ailleurs un communiqué de l'ONU , appelant "toutes les parties concernées à respecter ces décisions et à coopérer plutôt avec le Comité mixte libyen 5 5".
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L'Union européenne a appelé aussi "au respect de l'embargo sur la vente d'armes à la Libye", relève le texte, prévenant que "les transgresseurs seront désormais sanctionnés".
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio- Guterres, avait appelé, récemment à l'occasion de la célébration du 10ème anniversaire de la Révolution libyenne, le 17 février dernier, les pays concernés "à procéder au retrait sans délais de leurs forces, et ce , afin de permettre à l'autorité exécutive unifiée d'entamer ses missions".
L'ONU a envoyé, le 4 mars en cours, l'avant-garde d'une unité d'observateurs internationaux en Libye pour notamment vérifier le départ des mercenaires étrangers déployés dans le pays, en application de l'accord de cessez-le-feu en Libye conclu le 23 octobre à Genève.
Les mercenaires sont un "coup de poignard" dans le dos
Le Premier ministre du nouveau gouvernement d'unité nationale libyen, Abdelhamid Dbeibah, avait appelé, mardi, dans son discours devant les parlementaires à Syrte, lors de la séance du vote de confiance au nouvel exécutif, au départ des 20.000 mercenaires et forces étrangères présents en Libye, qualifiant leur présence de "coup de poignard" dans le dos des Libyens.
"Les mercenaires sont un coup de poignard dans notre dos. Il faut qu'ils partent. Nous allons contacter la mission onusienne et les représentants des pays (d'origine) pour qu'ils sortent de Libye", a-t-il lancé. "Notre souveraineté est bafouée à cause de leur présence", a martelé M.Dbeibah.
Le Comité militaire mixte libyen (5 5), qui tient une réunion, dimanche, à Syrte en présence des observateurs internationaux a prévu des discussions sur les mécanismes de retrait des forces étrangères de la Libye.
Le nouveau gouvernement d'Abdelhamid Dbeibah, approuvé la semaine écoulée par le Parlement à Syrte, s'apprête à prêter serment, lundi, à Benghazi, dans l'est de la Libye.
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Selon le porte-parole du Parlement, Abdellah Belhaik, tous les préparatifs nécessaires à la réussite de cette réunion ont été effectués.
Composé de 35 porte feuilles dont cinq confiés à des femmes, le gouvernement de Dbeibah aura la charge de gérer la période de transition jusqu'aux prochaines élections prévues le 24 décembre 2021.
Le nouvel exécutif s'est fixé douze objectifs durant cette période. Il s'agit, entre autres, d'assurer la souveraineté à travers l'ensemble du territoire libyen, d'évacuer les mercenaires et forces étrangères du pays, sécuriser les frontières, d'améliorer le quotidien des Libyens et d'instaurer une réconciliation nationale.


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