Algérie

Libye: les appels à un "système fédéral" servent des intérêts personnels



Le représentant adjoint libyen aux Nations unies, Ibrahim Al-Debbachi, a estimé mercredi que les appels à l'adoption d'un "système fédéral" en Libye sont injustifiés et servent des intérêts de certaines parties qui ne prennent pas en compte la situation dans le pays."Les appels à l'adoption d'un système fédéral en Libye restent absolument injustifiés et ne servent que des intérêts de certaines personnes, qui, malheureusement, ne prennent pas en compte la difficile situation que traverse le pays, et elles veulent aussi créer plus de problèmes", a dénoncé M. Al-Debbachi dans une déclaration à la presse, au lendemain de la déclaration par des chefs de tribus et de milices de Brega (Est libyen) "l'autonomie de cette région pétrolière".
"Ceux-ci ne sont pas des chefs de tribus, mais des personnes issues de différentes tribus, dont les appels au système fédéral sont infondés et n'ont aucune base populaire dans la région", a-t-il ajouté. "Ces actions sont menées par un groupe de personnes qui ont des intérêts personnels et non pas nationaux", a dénoncé M. Al-Debbachi, qui s'est dit "inquiet" d"'implication de parties étrangères derrière un risque de partition de la Libye".
"Je crains que des parties étrangères manipulent ces groupes de personnes pour diviser le pays. Mais pour nous, ces appels ne constituent qu'une opinion d'une partie de nos concitoyens, mais ces derniers ne peuvent imposer cette opinion à tout le peuple libyen", a-t-il déclaré. Mardi, les chefs tribaux et politiques de l'Est libyen ont déclaré l'autonomie de la région de Brega lors d'une cérémonie organisée dans la ville de Benghazi, dans l'est libyen.
"La région fait le choix du système fédéral", ont-ils indiqué dans un communiqué conjoint, qui fait également état de l'élection de Ahmed Zoubaïr à la tête de l'entité baptisée Cyrénaïque, qui s'étend de la frontière égyptienne à Syrte. Des milliers de personnes ont assisté à cette cérémonie au cours de laquelle a également été nommé un Conseil sous la direction de Zoubaïr Al-Snoussi et chargé de gérer les affaires de cette région. Ce Conseil reconnaît toutefois le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir) qu'il qualifie de "symbole de l'unité du pays et représentant légitime (de la Libye) aux sommets internationaux".
En réaction à cette question, le président du Conseil national de transition libyen Moustapha Abdeljalil a accusé des pays arabes et étrangers, sans les nommer, de soutenir la "sédition" du pays, qui peine toujours à se relever six mois après la fin du conflit armé ayant conduit à la chute du régime de Maâmmar El-Gueddafi le 20 octobre.
Depuis cette date, la Libye a connu une série de violences armées, qui ont fait plus de 100 morts, malgré d'intenses compagnes de réconciliation lancées dans les différentes régions du pays, où d'énormes quantités d'armes lourdes et légères sont en circulation, ce qui menace son avenir ainsi que la stabilité de toute la région.


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