Algérie

Libye : Les Amazighs manifestent à Tripoli



Hommes, femmes et enfants se sont réunis tôt le matin sur la célèbre place des Martyrs en scandant «Notre exclusion est une grande surprise». Et «nous allons défiler jusqu’au bureau du Premier ministre (Abdel Rahim Al Kib) pour lui remettre un document demandant pourquoi notre représentant n’a pas été inclus dans le nouveau gouvernement et de voir notre langue officiellement reconnue», a expliqué Milod Ahmed, un avocat membre du Congrès national amazigh. Jeudi, deux jours après la formation du nouveau gouvernement, le Congrès national amazigh a appelé tous les Libyens, et en particulier les berbérophones, à cesser de coopérer avec les autorités de transition.      Les berbérophones, dont la présence en Libye remonte à près de 10 000 ans,   représentent environ 10% des six millions de Libyens. Mais leur langue a été interdite par feu dirigeant Mouammar El Gueddafi, toujours resté soupçonneux à l’égard de ce peuple dont il a même annoncé la disparition l’an dernier. Très actifs durant la révolte populaire devenue conflit armé contre le régime du colonel El Gueddafi (février-octobre), les Berbères ont pris part pour renverser l’ancien régime et entendent désormais peser dans la vie politique et culturelle. Abdel Rahim Kib «avait dit que son gouvernement serait composé de technocrates. Où  sont ces technocrates ' Et même si c’était vrai, nous avons plusieurs technocrates qualifiés», a déclaré Khaled Zikri, un Amazigh conseiller au ministère des Finances.


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