Libye- Le gouvernement dément la dégradation de la sécurité à Benghazi

Le ministère libyen de l'Intérieur a démenti des articles sur la dégradation de la situation sécuritaire et l'existence de menaces contre les étrangers à Benghazi, la deuxième ville du pays.
Le gouvernement libyen réagit ainsi aux appels lancés par certains pays à leurs ressortissants leur demandant de quitter la ville de l'est-libyen où leurs vies seraient en danger.
Selon l'Agence libyenne d'informations, citant un responsable de la sécurité, 'il n'existe pas de motif pour de tels appels surtout que la ville enregistre une stabilité de la sécurité après le début d'exécution du plan sécuritaire et les efforts déployés par les appareils de la Police et de l'Armée pour instaurer la sécurité'.
Ce responsable de la sécurité a affirmé que les suppositions sur l'existence de dangers qui menaceraient la sécurité et la stabilité des citoyens et des étrangers à Benghazi n'avaient aucun fondement.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a demandé à ses ressortissants de quitter immédiatement Benghazi après avoir reçu des informations sur des menaces contre les Occidentaux dans la ville.
Le ministère libyen de l'Intérieur a indiqué n'avoir reçu aucun mémorandum du ministère britannique des Affaires étrangères lui signifiant l'existence de dangers qui menaceraient ses ressortissants à Benghazi.
Le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur, Mojdi Al-Arifi, a indiqué que le ministre délégué chargé des Affaires sécuritaires, Omar Al-Khadouri, avait contacté l'ambassade de la Grande-Bretagne à Tripoli pour lui demander des explications sur le communiqué britannique, mais qu'il n'avait reçu aucune réponse.
Le ministre délégué chargé de la Formation au ministère de l'Intérieur, Abdel lah Al-Massoud, a déploré le communiqué britannique.
'Si les Affaires étrangères britanniques sont inquiètes pour leurs ressortissants, il leur est loisible de les rapatrier en toute tranquillité', a indiqué M. Al-Maasoud.
Le communiqué a créé davantage de crainte chez les différentes missions diplomatiques et les sociétés étrangères à Benghazi qui pensent désormais sérieusement à quitter la ville.
La ville de Benghazi d'où est partie l'insurrection populaire qui fait tomber le régime de Kadhafi en 2011 est le théâtre, ces derniers mois, d'une série d'actes de violence et d'explosions tuant de hauts responsables de la sécurité et des officiers de haut rang dans l'Armée.
La ville a également enregistré des attaques contre des sièges de la Police et contre des représentations diplomatiques dont la plus spectaculaire a été celle perpétrée contre le consulat des Etats-Unis, qui a entraîné la mort de l'ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens et de trois de ses compatriotes.
Pana
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