Le Conseil national de protection des libertés et droits de l'homme en Libye a appelé, dans son rapport annuel de 2013, à l'organisation d'un dialogue national 'général et global regroupant toutes les parties sans exclusion ni marginalisation, mais basé sur la transparence et ayant comme objectif l'édification d'une nation ouverte à tous'.Le rapport présenté lors d'une rencontre à Tripoli en présence des personnalités politiques et défenseur des droits de l'homme, ainsi que des organisations régionales et internationales évoluant dans le domaine des droits de l'homme, a plaidé en faveur 'de l'édification d'un état civil moderne, selon un consensus accepté et une méthodologie unitaire avec des responsabilités clairement définies'.Il a appelé à une position unie de toutes les institutions de l'état afin 'de faire face à la situation sécuritaire précaire et illégale, et pour satisfaire les exigences de la rue pour la sécurité, devenue une nécessité nationale et fondamentale faisant fi aux tiraillements politiques, régionalistes et partisans'.Les recommandations du rapport appellent à l'adoption d'une feuille de route pour l'édification des institutions de sécurité étatiques et le traitement du dossier des réfugiés et des déplacés, 'deux sujets très importants et urgents dont il est nécessaire de limiter les conséquences négatives qui peuvent être à l'origine de troubles à la stabilité et à la déchirure du tissu social du pays'.Le rapport a aussi appelé à accélérer les auditions avec les auteurs de crimes contre les droits de l'homme et de violations des libertés générales afin d'instaurer le principe d'égalité devant la loi et mettre fin à l'impunité.Les recommandations plaident, à cet égard, la nécessité de rendre publics les résultats des enquêtes menées sur plus de 120 crimes commis en 2013, tout en réactivant un pouvoir judiciaire indépendant dont les membres seront protégés et formés pour relever leurs capacités.Concernant les droits des minorités culturelles et ethniques de la société libyenne, le Conseil a affirmé l'importance de 'solutionner les revendications des composantes Amazigh, Touareg et Toubou, afin de les rassurer et de protéger leurs identités culturelles et linguistiques dans le cadre d'une Constitution pour le pays'.Le rapport a aussi insisté sur la nécessité d'élargir la participation de la société civile dans l'opération de l'édification étatique, estimant que cela va imposer aux autorités 'le devoir de protéger et d'encourager la société civile qui joue le rôle de surveillance pour attirer l'attention sur les manquements et faire pression pour leur règlement.Enfin, le conseil a estimé que ces recommandations doivent être sérieusement prises en compte car elles sont basées sur la réalité et mettent le doigt sur les manquements et violations qui entravent les institutions de l'Etat et montrent que l'opération de l'édification de l'état n'est pas encore sur la bonne voie.Le Conseil national des libertés et droits de l'homme a été créé par la loi numéro 5 de l'année 2013 avec des prérogatives sur la protection des libertés générales et la collecte et l'archivage des actes de violation des droits de l'homme, tout en soutenant, encourageant et protégeant les organisations de la société civile.Pana
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Posté Le : 23/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Pana
Source : www.maghrebemergent.info