Algérie

Libye : Le CNT à voix multiples



Libye : Le CNT à voix multiples

Entre les partisans et les opposants au report de l'ultimatum, le courant prôné par un autre commandant, Mohammed El  Fassi, se réclame, quant à lui, de l'arrêt total de toutes négociations. Le dialogue de la dernière chance de Beni Walid, considéré comme étant le dernier sanctuaire des Al Kadhafi en fuite, révèle et confirme les dissensions du CNT qui assurément ne parle pas de la même voix. La réédition du marasme interne, provoqué par l'épisode tragique lié à  l'assassinat du général Younès, se fait encore sentir dans les ultimes tractations menées avec les chefs de la tribu réfractaires aux conditions de reddition de Kadhafi et des siens. A l'ultimatum, fixé par le président du CNT, Mustapha Abdel Jalil, au même titre que les villes de «Syrte, Bani Walid, Al Juffra et Sebha», nommément cités, le numéro 2 du conseil militaire de Tarhouna (80 km de Beni Walid), le commandant Abdelrazek Naduri, oppose un refus du report de la date butoir, en se déclarant prêt à  l'assaut final. Il a donné aux habitants de la localité assiégée jusqu'à hier matin pour se rendre. «Tout va dépendre des négociations. S'ils refusent (de se rendre), nous  avancerons. Si les négociations se passent bien, nous entrerons et hisserons le drapeau sans combat. C'est la dernière chance, nous ne pouvons pas reporter l'ultimatum», a-t-il affirmé. Entre les partisans et les opposants au report de l'ultimatum, le courant prôné par un autre commandant, Mohammed El  Fassi, se réclame quant à  lui de l'arrêt total de toutes négociations. «Ces gens-là ne sont pas sérieux. Ils nous ont fait deux promesses de reddition qu'ils n'ont pas respectées», a-t-il dit. Les zones d'ombre du CNT, fragilisé par la présence encombrante d'El Qaïda et la rupture des équilibres internes emportés par les remous de la lutte de leadership, présente un visage hétéroclite d'un mouvement dont la représentativité, en l'absence d'une autorité ou, du moins, d'une source de décision unique, laisse sceptique de nombreux pays. Dans cette bataille stratégique, le siège de Beni Walid bat son plein. Une ville fantôme aux magasins fermés, sans essence, ni gaz, désertée par les partisans de Kadhafi lourdement armés et regagnant les montagnes environnantes. L'offensive nocturne, lancée la veille du dimanche et annoncée par le porte-parole du CNT à  Chichan (70 km de Beni Walid), Mahmoud Abdelaziz, exprime la volonté de sceller au plus tôt le sort de l'un des derniers bastions de Kadhafi. «Nous pensons que Bani Walid sera libérée aujourd'hui ou demain», a déclaré pour sa part celui qui est présenté comme le «ministre» de l'Intérieur du CNT, Ahmed Dharrat, à  Tripoli, resté muet sur les raisons du refus des combattants de respecter la décision de Mustapha Abdel Jalil. Des divergences au sommet et une rébellion à  la base  '




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