Algérie

Libye, le bout du tunnel '


Libye, le bout du tunnel '
Est-ce l'épilogue pour le cauchemar libyen ' La formation d'un gouvernement d'union nationale, au terme d'efforts diplomatiques soutenus sous l'égide des Nations unies, autorise, en effet, l'espérance d'une solution politique à la crise politique et sécuritaire qui ravage ce pays voisin depuis la chute du régime de Maâmmar El Guedhafi en 2011. La mise en place de ce gouvernement intervient en application de l'accord politique signé le 17 décembre de l'année 2015 par des représentants des factions rivales. La visite qu'entreprend, depuis hier, dans notre pays, le président du Conseil présidentiel libyen, Faïz Serradj, participe de cet élan visant à faire aboutir l'initiative. Une évolution qui éloignerait la menace d'une intervention militaire étrangère face à la montée en puissance de l'organisation Daech, ciblant des installations pétrolières du nord de la Libye. L'Algérie, qui s'est investie dans la recherche d'une solution politique consensuelle à la crise, a soutenu, de concert avec beaucoup de pays, l'avènement d'un gouvernement d'union nationale. Serradj a, d'ailleurs, exprimé sa gratitude à l'Algérie pour son implication dans la promotion du dialogue interlibyen. Et sa visite constitue un prolongement de l'appui de notre pays à ce pays voisin, confronté à plusieurs défis, notamment ceux liés à « la mise en place de nouvelles institutions, la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la paix et de la sécurité », selon les termes du communiqué des services du Premier ministère. Et pour cause, la Libye, aujourd'hui écartelée entre deux gouvernements et deux parlements, vit au rythme des attentats et des règlements de compte entre groupes armés rivaux. Prise en tenaille par les deux extrêmes, elle a toutes les peines du monde à se dégager du bourbier. Le danger que le pays devienne une poudrière, qui risque de toucher d'autres contrées, s'est aggravé avec l'intrusion de Daech qui a profité du chaos régnant pour s'y implanter. Ce groupe s'est déjà signalé par deux attentats depuis le début du mois. Cette nouvelle menace a rendu pressante la recherche d'une solution politique afin de mieux lutter contre le péril que représente Daech, faute de quoi, une coalition internationale ferait le travail. La probabilité d'une reprise en main de la situation par une coalition occidentale avec sa cohorte d'incertitudes sur son issue a poussé la communauté internationale à faire plus de pression sur les forces antagonistes en présence pour s'accorder sur un compromis. Le gouvernement d'union nationale constitue donc une première étape d'un processus de sortie de crise. Composé de 32 membres représentant équitablement les différentes régions du pays, il a, cependant, du pain sur la planche, vu la complexité de la situation sur le terrain. Il devra préalablement réduire le nombre de ses portefeuilles pour avoir l'approbation de la majorité des deux tiers du parlement reconnu par la communauté internationale. Passé cette étape, son efficacité se mesurera d'abord à sa capacité à réunir les conditions sécuritaires favorables pour s'installer à Tripoli, aujourd'hui aux mains de milices rebelles. Ensuite à rallier les récalcitrants à l'idée de paix. Et à se poser, enfin, en autorité politique reconnue par tous les Libyens.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)