Algérie

Libye : La peur de la vendetta



Libye : La peur de la vendetta
Tripoli aux mains des insurgés plonge dans l'incertitude. Face aux risques de graves dérapages, la communauté internationale a exprimé son refus du recours systématique aux représailles par les deux parties au conflit. L'ONU,  l'Union européenne, l'Union africaine et la ligue arabe ont lancé, dans cette optique, un appel aux insurgés et aux partisans de Kadhafi pour «respecter leurs obligations humanitaires et internationales en matières de droits de l'homme». Des témoignages portant sur des cas de torture et des mauvais traitements, commis par les belligérants, ont été publiés par Amnesty International dénonçant également les pratiques des exécutions sommaires de «nombreux prisonniers» dans les camps de Tripoli et de Zaouïa, détenus par Khamis Kadhafi, et des combattants pro-Kadhafi tués par balle dans le dos et gisant, ligotés, dans les rues de Tripoli. Des scènes d'une violence extrême ont même été rapportées par des médias internationaux présents sur les lieux. La nouvelle Libye, au bord de la guerre civile, inquiète. La vendetta, soufflant rageusement sur la capitale et les villes en ruine, a fait réagir la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Elle a exigé qu'il «ne doit pas y avoir de représailles». Dans les mosquées de Tripoli, les imams ont appelé au calme. «Cette révolution a été celle de la liberté et de l'islam, alors il ne doit pas y avoir de revanche», a affirmé cheikh Wanis Mabrouk, célèbre pour ses diatribes contre le régime. La dérive est présente en force dans un pays proche du chaos.Tout en se disant «prêt» à  envoyer une force de police en Libye, soutenue par les Etats-Unis, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé qu'il y a «une nécessité urgente de rétablir l'ordre et la stabilité». Dans cette situation précaire et confuse, l'Union africaine qui a refusé de reconnaître le CNT privilégie le dialogue inter libyen pour permettre un règlement définitif de la crise. Pour le président sud-africain, Jacob Zuma, il urge d'œuvrer à  la mise en place d'un gouvernement de transition «incluant toutes les parties». Car, pour l'heure, dit-il, «il y a encore des combats, dons nous ne pouvons pas dire que le CNT est la force qui est légitime maintenant». Transféré à  Tripoli, le comité exécutif se veut effectif. L'annonce de la mise en service et l'arrivée prochaine du président Mustapha Abdeljalil, tributaire de la situation sécuritaire, ont été faites au cours d'une conférence de presse animée par le vice-président Ali Tahouni.


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