Libye : La Chine appuie la feuille de route de l'Union africaine

La Chine appuie la feuille de route de l’Union africaine (UA) réclamant un «cessez-le-feu immédiat» et l’arrêt des bombardements en Libye, a indiqué hier à Alger l’ambassadeur de Chine en Algérie, M. Liu Yuhe. Lors d’une rencontre d’information avec des journalistes de la presse algérienne, M. Liu Yuhe a rappelé que son pays soutenait toute proposition favorable à un «règlement pacifique» du problème libyen, y compris les différentes feuilles de route élaborées à cet effet, et à leur tête la feuille de route de l’Union africaine. «Nous sommes préoccupés par ce qui se passe en Libye, et nous suivons de près la situation dans ce pays», a-t-il souligné.  L’ambassadeur chinois a insisté à cet égard sur la nécessité de privilégier la voie politique pour une issue pacifique à ce problème, en veillant au «respect de la souveraineté territoriale de ce pays et le choix du peuple libyen». La Chine, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, participe, à travers les différentes consultations, aux efforts pour ramener la stabilité dans ce pays, a-t-il ajouté. Il a indiqué, dans le même contexte, qu’en manifestant son opposition à l’usage de la force en Libye, la Chine exprimait «les mêmes préoccupations que l’Algérie» sur cette question. Concernant la question du Sahara occidental, l’ambassadeur de Chine à Alger a affirmé que son pays prônait le dialogue et le «respect des résolutions de l’ONU», et plaide pour une «solution équitable et durable». «Si on arrive à trouver une solution à ce conflit, ce sera dans l’intérêt de toute la région», a-t-il dit. Evoquant, par ailleurs, les relations sino-algériennes, M. Liu Yuhe a affirmé que «ces relations, traditionnelles et d’amitié, sont basées sur une politique de confiance mutuelle et de concertation à tous les niveaux».  Il a appelé à la poursuite sur cette voie afin de développer davantage ces relations, appelées à être «mutuellement bénéfiques» notamment dans le domaine économique, invitant les investisseurs chinois à venir travailler en Algérie. Le développement de la coopération bilatérale touche également le domaine de la culture et de l’enseignement, a-t-il poursuivi, indiquant que la langue chinoise sera enseignée en Algérie au regard de la demande croissante émanant, en particulier, d’étudiants et d’hommes d’affaires algériens.