Libye : La bataille finale du Sud '

La bataille du Sud s'avère déterminante pour en finir avec «les derniers sursauts du régime». Après une escale dans la ville mythique de Misrata, Mustapha Abdeljalil a posé pied dans la capitale libyenne. Plus que symbolique, la présence «provisoire» du chef du CNT marque l'avénement du nouveau régime qui entend tourner définitivement la page houleuse de la dynastie des Kadhafi en exil ou en fuite dans l'immensité désertique.En attendant la «libération totale» de la Libye, à  même de garantir la consécration définitive de la nouvelle Libye, la bataille du sud s'avère déterminante pour en finir avec «les derniers sursauts du régime», selon les termes du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. «Il faut donc que le CNT achève l'œuvre qui est la sienne», a martelé un Juppé martial. De Misrata, Abdeljalil a privilégié la politique de la «main tendue» pour appeler à  la reddition des partisans de Kadhafi décidés de «vaincre ou mourir» en martyrs. «Nous tendons la main à  nos frères dans ces régions afin de permettre à  nos  troupes d'y entrer sans effusion de sang et sans combats», a-t-il déclaré à  la presse. A l'expiration de l'ultimatum, la veillée de campagne décrète une mobilisation générale des troupes massées à  la périphérie des sanctuaires assiégés des partisans de Kadhafi et prêtes à  en découdre. «L'offensive aura lieu mais ce sont les commandants militaires sur le terrain qui décideront quand elle sera lancée», a précisé le chef des négociateurs du CNT, Abdallah Kenchil. Il n'y aura pas de nouvel ultimatum, à  l'exception de la petite oasis Djofra qui reste, selon le commandant des opérations du CNT au sud de Misrata, Mustapha Al-Samou, le principal objectif de l'offensive. Dans cette poudrière qui abrite «280 dépôts d'armes et de munitions» répartis dans 3 villes (Houn, Sokra et Waddan), le transfert des armes dans les pays voisins inquiète les grandes puissances. L'assaut, laissé au libre arbitre des combattants, est donc imminent. «Maintenant, la situation est dans les mains des combattants révolutionnaires. Nous leur avons parlé à  travers leurs commandants et nous leur laissons le choix de décider (d'attaquer) quand ils le voudront», a estimé le président du CNT. Des milliers de combattants pro-CNT-entre 12.000 et 18.000 selon des sources-sont d'ailleurs rassemblés à  Misrata, bien armés et bien équipés (pick-up de combat équipés d'armes lourdes, tanks, transports de troupes blindés, artillerie lourde) pour l'ultime bataille de Béni Walid, Syrte et Sebha. Le sort de Kadhafi est-il scellé '