La Russie, qui n'a pas cessé de critiquer les «bombardements» de l'Otan, s'apprête à recevoir aujourd'hui, à Moscou des émissaires de Kadhafi et dans «un avenir proche» des rebelles de Benghazi. Tripoli répète à qui veut l'entendre qu'il est prêt à un cessez-le-feu «immédiat» sous la supervision d'observateurs internationaux si l'Otan cessait ses frappes. Cette disponibilité a été réitérée à Adbel-Elah al-Khatib, l'envoyé spécial de l'ONU par Baghdadi Mahmoudi, le chef du gouvernement libyen et Abdelati Al-Obeidi, son ministre des Affaires étrangères, qui ont dénoncé les «assassinats politiques, le siège maritime injuste, le bombardement de sites civils et la destruction des infrastructures» et les milliers de morts et près d'un million de déplacés.Ce triste tableau ne semble avoir aucun effet sur les «Occidentaux» et l'envoyé spécial de Ban Ki-moon. Les premiers demandent une «intensification des bombardements aériens» et un «élargissement des cibles» retenues, sinon «il y a un risque que Kadhafi se maintienne au pouvoir». Le second veut une chose : un accès de l'aide aux villes frappées par les forces loyales à Kadhafi. Franco Frattini, le chef de la diplomatie italienne, affirme que les heures du régime libyen sont comptées. «Certains membres de l'entourage de Kadhafi commencent à dire que Kadhafi cherche une porte de sortie honorable», dit-il à la chaîne privée Canale 5. Révélation de taille du dirigeant du parti de Silvio Berlusconi : il travaillerait à  «la constitution immédiate d'un gouvernement de réconciliation nationale associant des dirigeants de Tripoli qui ont déjà été choisis». Alain Juppé, son homologue français, estime, lui aussi, que le Guide libyen est «fini». C'est dans cette ambiance faite de «certitudes» que Mme Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, s'est rendue à Washington, pour des consultations avec Hillary Clinton et le conseiller du président Barack Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon sur la Libye et les stocks d'armes transférés dans la région du Sahel. Sur le plan judiciaire, le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), Luis Moreno-Ocampo a déposé, hier, une requête demandant aux juges de la CPI de délivrer un mandat d'arrêt contre le leader libyen, son fils Seif Al-Islam et le chef des services de renseignements, Abdallah Al-Senoussi, pour crimes contre l'humanité. La Russie qui n'a pas cessé de critiquer les «bombardements» de l'Otan s'apprête à recevoir aujourd'hui à Moscou des émissaires de Kadhafi et dans «un avenir proche» des rebelles de Benghazi.
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Posté Le : 16/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com