D'autres personnalités risquent de faire défection. Mouammar Kadhafi n'a plus que ses propres fils sur qui compter dans sa guerre contre l'opposition. C'est un véritable coup de tonnerre, encore plus retentissant que les missiles des F16 des avions de la coalition, qui vient de frapper en plein cœur de Tripoli : Moussa Koussa, le puissant ministre des Affaires étrangères, la «Â boîte noire » du régime, et l'un des «Â hommes de la tente » du leader libyen, est à Londres. Il faut dire que le coup est d'autant plus dur pour que le colonel Kadhafi puisse contenir les défections qui s'accélèrent et se multiplient, ces derniers temps, y compris parmi ses plus proches collaborateurs. En dépit des tentatives du gouvernement de minimiser l'événement-en évoquant que ce dernier aurait eu la permission de quitter le pays pour des soins médicaux en Tunisie-le clan Kadhafi paraît aujourd'hui moins «Â soudé » comme tentent de leur faire croire ses partisans. «Â La démission de Moussa Koussa montre que le régime de Kadhafi, qui a déjà enregistré des défections significatives, est divisé, sous pression et s'effondre de l'intérieur »,j a commenté William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, en se demandant sur l'identité du prochain défectionnaire. Pour la Maison Blanche, l'événement porte «Â un coup dur pour Kadhafi et montre que l'entourage du dirigeant n'a plus confiance en son régime ». Paris parle d'un «Â isolement croissant » du dirigeant libyen. «Â Il y a de plus en plus de défections dans l'entourage de Kadhafi », a affirmé le porte-parole du ministère, Bernard Valero.Du côté des rebelles, l'heure est à la jubilation. Le départ de l'ancien directeur des redoutables «Â Moukhabarates » témoigne «Â de la manière dont le régime est en train de s'effriter ». «Â D'autres personnalités attendent pour s'envoler vers les capitales européennes, dont le chef actuel des renseignements, le ministre du Pétrole, le secrétaire du Congrès général du peuple et un vice-ministre des Affaires étrangères », soutient la rébellion. Des informations confirmées par de nombreux médias étrangers, qui évoquent une véritable saignée au sommet de l'état-major du guide libyen. Et du coup, c'est de son avenir et celui de sa famille qu'il s'agit désormais. Selon la presse britannique, des négociations ont lieu actuellement entre les autorités britanniques et Mohammed Ismaïl, un proche conseiller de Seïf El Islam Khadafi dépêché à Londres pour trouver une porte de sortie au leader libyen. Interrogé hier, le Foreign Office s'est gardé, mais sans rien démentir, de révéler des informations sur le sujet «Â Dans tous les contacts que nous avons, nous disons clairement que Kadhafi doit partir », a souligné le porte-parole.
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Posté Le : 01/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine Goutali.
Source : www.horizons.com