Algérie

Libye / Gouvernement et armée nationale Les priorités de l'heure



Libye / Gouvernement et armée nationale
                                    Les priorités de l'heure
Promesse - Le futur gouvernement intérimaire libyen sera «transparent» et ne comptera pas de membres du régime déchu, a indiqué, hier, le nouveau Premier ministre Abdel Rahim al-Kib.
«Le gouvernement intérimaire sera franc avec vous en tout (...). Nous serons francs et transparents», a-t-il déclaré devant une foule rassemblée sur la place Tahrir à Benghazi, dans l'est de la Libye, d'où est partie la contestation contre l'ancien régime.
«Je vous promets que ce gouvernement ne sera pas souillé par des opportunistes et des agents de (l'ancien) régime», a ajouté M. Kib, salué par les vivats du public. Mais «nous vous prions de ne pas vous attendre à des miracles» quant aux performances du gouvernement, a-t-il lancé. Selon la feuille de route du CNT, il doit former un gouvernement intérimaire au plus tard un mois après l'annonce de la «libération» du pays, dont la proclamation officielle a eu lieu le 23 octobre trois jours après la mort de Mouammar Kadhafi. Jeudi, le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil a indiqué que la formation du gouvernement devrait être annoncée «d'ici à 10 jours». Celui-ci aura la lourde tâche de désarmer le pays, de remettre l'économie sur pied et de faire face à une lutte de moins en moins feutrée entre les différents courants du CNT. Plus tôt dans la journée, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Benghazi pour réclamer la formation rapide d'une «armée nationale». «Oui à l'armée nationale, non aux milices armées !», «Non à une milice parallèle à l'armée», ont scandé les manifestants, auxquels se sont joints des officiers de l'ancienne armée ainsi que des membres des brigades de volontaires civils qui ont combattu les pro-Kadhafi pendant le conflit. Une réunion sur l'«armée nationale doit se tenir dans une dizaine de jours à Benghazi. Mais la formation de cette nouvelle armée régulière se fait toujours attendre. Par ailleurs, l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi a réclamé, hier, le statut de réfugié politique auprès du HCR, selon son avocat, et multiplie les démarches pour éviter l'extradition vers la Libye, qu'autorise depuis mardi la justice tunisienne. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) à Genève n'était pas en mesure de confirmer cette annonce. «Nous sommes au courant de cette information, mais nous ne sommes pas en mesure de confirmer que l'ex-Premier ministre a bien déposé une telle demande», a indiqué le HCR.
La Cour d'appel de Tunis a donné son feu vert mardi à une première demande d'extradition vers la Libye de M. Al-Mahmoudi, 70 ans, arrêté sur le sol tunisien le 21 septembre alors qu'il se dirigeait vers l'Algérie. La Cour s'est, une nouvelle fois, réunie, hier, vendredi, pour examiner une deuxième demande d'extradition avant de reporter sa décision au 26 novembre. En outre, le Président nigérien Mahamadou Issoufou a annoncé, hier, que son pays a accordé l'asile, pour «des raisons humanitaires», à Saadi, un des fils de l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi. Agé de 38 ans, Saadi Kadhafi, s'est réfugié au Niger en août lors de la chute de Tripoli.


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