Libye - Des 'thowars' d'El-Joufra disposés à rendre les armes

Les différentes unités et formations des 'Thowars' (révolutionnaires libyens de la région d'El-Joufra (Sud-est du pays) ont manifeste dimanche leur volonté de remettre leurs armes, matériels et véhicules au Comité de Sécurité du gouvernement libyen de transition. Le directeur de la sûreté nationale d'El-Joufram, le colonel Abdussalem Falgouche, qui a qualifié l'initiative de 'positive et importante', a souligné qu'elle devrait permettre aux hommes de la sûreté nationale de 'faire leur travail et de préserver la sécurité du pays et des citoyens'.
L'initiative des 'Thowars' d'El-Joufra, a 't 'il précise, survient au lendemain d'une réunion qui a regroupé à Houne, chef-lieu de la région d'El-Jooufra, plusieurs responsables de la sûreté nationale dans la région et des chefs des différentes composantes des 'Thowars' et qui a porté sur l'examen du programme du ministère libyen de l'Intérieur pour l'intégration des Thowars et sa mise en exécution.
Le président de la Haute commission de sécurité de la région d'El-Joufra, Tajeddine Abougsisa, a salué à cette occasion le grand rôle joué par les Thowars pour garantir la protection de la région et des édifices publics.
Il a également invité les Thowars désirant travailler dans le domaine de la sécurité à s'informer auprès du ministère de l'intérieur.
La Libye est confrontée depuis la chute du régime du colonel Kadhafi à un grave problème de prolifération des armes, due essentiellement à la mise à portée des tribus et des populations civiles, par l'ancien régime, d'importants dépôts d'arsenaux militaires permettant à la population civile de s'armer et entraînant ainsi de temps en temps des combats meurtriers entre tribus pour des raisons mineures.
Il y'a deux semaines, des accrochages qui ont opposé les Toubous libyens et d'autres tribus dans la région de Sebha, au sud du pays s'étaient soldés par plus de 100 morts et des centaines de blesses.
La semaine dernière, des affrontements entre les habitants de Zouara (100 Km à l'ouest de Tripoli) d'origine Amazighe et les tribus voisines de Jemil et Regdaline, ont fait 18 morts et plusieurs blessés.
Un calme précaire règne actuellement à la suite des menaces formulées par le CNT libyen de recourir a la force pour faire respecter la loi. (Pana)
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