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Libye - des dizaines de morts signalés à Koufra



Libye - des dizaines de morts signalés à Koufra
Les affrontements entres tribus rivales qui ont éclaté ce week-end autour de l'oasis de Koufra, dans le sud-est de la Libye, ont fait plusieurs dizaines de morts, rapportent jeudi les deux parties.
Des miliciens de la tribu zwai affrontent des combattants toubous dirigés par Issa Abdel Madjid, qu'ils accusent de vouloir s'emparer de l'oasis avec l'appui de mercenaires venus du Tchad voisin, selon Abdelbari Idriss, un responsable zwai de la sécurité. Les hommes d'Abdel Madjid ont combattu l'an dernier aux côtés des rebelles contre Mouammar Kadhafi.
"La situation reste compliquée aujourd'hui. Les Toubous ont attaqué la ville au mortier et il y avait des tireurs isolés", a déclaré Idriss à Reuters, ajoutant que les assaillants avaient reçu des renforts en provenance d'autres localités de cette zone désertique. Il a fait état de 15 morts et de 45 blessés parmi les Zwais.
Les Toubous se disent eux aussi agressés. Selon Mohammed Laban, membre de la tribu et représentant d'une association de Koufra, 55 d'entre eux ont été tués et 117 blessés.
"C'est la crise ici. Il n'y a pas de médecins, pas d'eau. Les magasins sont fermés", a-t-il déclaré à Reuters, joint par téléphone.
L'ethnie touboue est principalement implantée dans le nord du Tchad, mais aussi dans le sud de la Libye, au Soudan et au Niger.
Plus de trois mois après la chute du régime kadhafiste, le Conseil national de transition (CNT), qui exerce le pouvoir, peine à asseoir son autorité sur les nombreux groupes tribaux et milices régionales qui ont essaimé pendant la guerre civile.
Farhat Abdel Karim Bou Hareg, coordinateur des affaires sociales du gouvernement de Koufra, a accusé le CNT de négliger les intérêts de cette province, la plus étendue de Libye, qui borde le Tchad et le Soudan.
Pour lui, l'attitude des nouvelles autorités libyennes, qui ne font rien notamment pour empêcher les attaques de "mercenaires", pourrait conduire la région à proclamer son indépendance. (Reuters)
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