Libye: 8000 ex-rebelles intégrés dans les différents corps de sécurité et de l'armée

Quelque 8000 ex-rebelles ayant contribué à la chute de l'ancien régime libyen de Maâmmar El-Gueddafi, ont été intégrés dans les différents corps de sécurité et de l'armée en Libye, a annoncé le ministère libyen de l'Intérieur, cité lundi par les médias.
«8000 ex-rebelles ont été intégrés dont 5000 à Tripoli, à Brega et à Misrata », a-t-on précisé de même source.
Dans des déclarations à la presse, le ministre libyen de l'Intérieur, M. Fawzi Abdel Ali, a précisé que le plan élaboré par son département «a connu d'importantes avancées », soulignant que «d'autres groupes d'ex-rebelles ont été également intégrés dans la ville de Al-Zaouia et la région Est du pays ».
«Les milices armées qui ont adhéré aux différents corps de sécurité et de l'armée sont chargées de coordonner avec les forces du ministère de l'Intérieur pour sécuriser les différentes villes du pays en cette période », a déclaré M. Abdel Ali.
Ce dernier a noté également que «le rôle de la police libyenne est devenu tangible » dans le rétablissement de l'ordre et de la sécurité dans le pays.
Le ministre a estimé par ailleurs que «le calme et la sécurité sont revenus à Bani Walid », où au moins sept personnes avaient été tuées en janvier dernier dans des affrontements armés.
« Les corps de sécurité et de l'armée accomplissent leurs devoirs pour le rétablissement de la sécurité dans la ville qu'ils contrôlent en coopération avec des ex-rebelles », a-t-il dit.
Par ailleurs, six personnes ont été tuées et 20 autres blessées lundi dans des combats armés entre tribus libyennes dans le sud-est désertique du pays, selon des responsables et des sources tribales.
Les affrontements entre la tribu des Zwai et celle de Tobu ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi dans la ville de Koufra et cinq personnes y ont péri.
Une sixième personne, un membre des Zwai, a été tuée, selon les sources tribales.
Mohammed al-Harizi, porte-parole du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir, a confirmé les accrochages et le bilan de dimanche.
Vingt autres personnes ont été blessées selon lui. «C'était un problème entre deux tribus et des efforts sont entrepris pour trouver une solution pacifique », a-t-il dit.
Les protagonistes avaient au départ utilisé des armes légères mais les affrontements ont dégénéré avec le recours à des tirs de roquettes RPG et de DCA, selon les mêmes sources.
Les combats à Koufra ont apparemment éclaté après qu'un membre de la tribu Zwai a été tué par trois hommes à la peau foncée vraisemblablement de la tribu Tobu il y a trois jours, selon une source des Zwai.