Algérie

Libye : 61 morts et 475 blessés dans des affrontements tribaux en 10 jours


Libye : 61 morts et 475 blessés dans des affrontements tribaux en 10 jours
Les violents combats entre factions armées en Libye ont fait plus 600 victimes (161 morts et 475 blessés) en 10 jours à travers le pays, au moment où les autorités libyennes avaient fait état d'"efforts pour mettre fin au conflit" entre les tribus.
Les affrontements les plus violents entre groupes armés ont eu lieu ces dernières 48 heures près de Zouara, située à l'ouest de Tripoli, à une soixantaine de kilomètres des frontières tunisiennes, où le bilan faisait état lundi dernier d'au moins 14 morts et 80 blessés.
"Le nombre des victimes a atteint 4 morts et 35 blessés pour la ville de Zouara, et 10 morts et 45 blessés du côté de Jamil et Regdaline", villes situées à une centaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, selon un communiqué du CNT publié sur internet.
Ces affrontements sont intervenus après d'autres combats plus meurtriers encore entre tribus rivales à Sebha, capitale du Fezzane située à environ 700 kilomètres au sud de Tripoli. Ils avaient fait la semaine dernière 147 morts et 395 blessés. Les événements tragiques de Sebha ont opposé des membres de la tribu "des Toubous" et des habitants de la ville de Sebha située au sud de la Libye. Mais la presse avait précisé que les Toubous combattaient les Ouled Slimane. Longtemps favorables à l'ancien régime al-Gueddafi, les deux tribus s'affrontent depuis.
Les Toubous sont entre autre accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers venus notamment du Tchad limitrophe. Une force composée d'ex-rebelles était arrivée mardi, au lendemain des affrontements, de Benghazi pour tenter de s'interposer entre les deux clans, avait indiqué le chef de cette force, le colonel Wanis Boukhmada. Suite à cela, les autorités libyennes avaient fait état d'"efforts pour mettre fin au conflit" entre les tribus.
Effectivement, un accord sur un cessez-le-feu avait été conclu entre les tribus belligérantes après six jours de combats sanglants, avait annoncé samedi dernier le chef du gouvernement libyen de transition, Abdel Rahim al-Kib. Pour le maintenir, le ministre libyen de l'Intérieur Fawzi Abdelali avait fait part de l'envoi de 200 policiers sur place.
En dépit des efforts du gouvernement pour rétablir l'ordre, vendredi dernier, d'autres foyers d'instabilité sont apparus un peu partout dans le pays.
Plus de cinq mois après la chute du régime de Maamar el-Gueddafi, le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir peine à asseoir son autorité sur les nombreux groupes tribaux et milices régionales qui ont essaimé pendant la guerre civile en Libye.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Ian Martin, avait pour sa part appelé jeudi toutes les parties impliquées dans les affrontements dans la ville de Sebha (sud de la Libye) à calmer la situation et à faciliter le traitement et l'évacuation des blessés.
Il est indispensable que le gouvernement et toutes les parties prennent des mesures pour calmer la situation et répondre aux causes profondes de ces récents combats , a souligné M. Martin dans une déclaration à la presse de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL).
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