Algérie


Libye
Récemment, l'émissaire de l'ONU en Libye, Martin Kobler, a appelé des factions armées rivales, à éviter l'escalade après de fortes tensions, et la mobilisation de combattants dans le sud de ce pays plongé dans le chaos.Dans ce sens, rappelons que deux autorités rivales se disputent actuellement le pouvoir : le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, est basé à Tripoli, tandis qu'une autorité rivale est installée dans l'Est, où une grande partie de la région est contrôlée par les forces du maréchal Khalifa Haftar.Cela dit, et comme le constatait le secrétaire général de l'ONU dans son rapport du 1er décembre 2016 sur la Mission d'appui des Nations unies en Libye, la situation politique est toujours bloquée. Le Conseil de la présidence est incapable de mettre en application l'accord politique libyen conclu en décembre 2015. La capitale, Tripoli, est toujours sous le contrôle d'une mosaïque de groupes armés. Les institutions parallèles sont restées en place. Le «gouvernement intérimaire», basé à Beïda, a refusé de reconnaître le Conseil de la présidence, et continue d'exercer son autorité dans l'est du pays, encourageant ainsi le fonctionnement des institutions parallèles, y compris d'une succursale de la Central Bank of Libya à Benghazi.Face à cette situation, soutenu par l'Egypte, la Russie et la Chine, c'est clairement le général Haftar qui tient dans ses mains l'avenir du pays, à condition qu'il y parvienne, ce qui est probable, à s'entendre avec Misrata. Selon certains observateurs, deux options s'offrent alors à lui. Soit il peut négocier un accord avec Abdelhakim Belhadj, l'homme fort de Tripoli et le chef de guerre le plus expérimenté du pays, ainsi qu'avec Mohamed Sawan, le chef des frères musulmans, qui est affaibli, notamment parce qu'il a subi une défaite aux élections législatives de 2014, et a perdu son soutien à Rome avec la démission de Matteo Renzi.Si ces conditions sont remplies, la Libye peut entrer, sans conflit, dans une phase de consolidation qui restera néanmoins fragile. Soit il ne le veut pas, ou ne peut pas s'entendre avec Abdelhakim Belhadj, alors, avec l'appui des milices de Misrata et de Zentan, il est en mesure d'organiser un coup de force pour se rendre maître de Tripoli, imposant la réconciliation nationale par la force, et sous sa seule autorité.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)