Le Maroc vient de confirmer la tenue sur son sol, dans les prochains jours, du dialogue inter-milices pour la paix en invitant le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Sam Kahamba Kutesa, à se rendre au Maroc pour une visite de travail.L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, a remis vendredi "au président de la soixante-neuvième session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Sam Kahamba Kutesa, l'invitation que lui a adressée le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Salaheddine Mezouar pour une visite de travail au Maroc", a indiqué la mission diplomatique.Durant cet entretien, le président de l'Assemblée générale a salué "la décision du royaume d'abriter les pourparlers inter-libyens" et mis en exergue "l'importance pour les différentes parties libyennes de se rencontrer au Maroc, pays réputé pour la sagesse et la modération de ses positions à l'échelle internationale, géographiquement proche de la Libye et rompu aux vertus du Dialogue", a souligné la mission diplomatique.Les espoirs d'une telle solution politique reposent sur le représentant de l'ONU, Bernardino Leon, qui "espère qu'un accord politique pourra être prochainement conclu". D'autant plus que les Occidentaux ont écarté l'option militaire contre l'Etat islamique (EI) en Libye, du moins dans l'immédiat, prônant au préalable une solution politique sous l'égide de l'ONU.A Rabat, les Libyens devront poursuivre les négociations déjà initiées sous l'égide de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), mi-janvier, à Genève et le 10 février à Ghadamès, à environ 650 km au sud-ouest de Tripoli, à la frontière avec la Tunisie. Ainsi, des membres des deux factions politiques rivales : le Parlement de Toubrouk, reconnu par la communauté internationale, et celui de Tripoli, le Congrès général national (CGN), contrôlé par les islamistes proches des Frères musulmans (le Parlement sortant qui a été réactivé par la coalition de milices Fajr Libya) ont donné leur accord de principe pour une rencontre au Maroc. Ils y entameront des discussions en vue de trouver une solution au chaos qui prévaut dans le pays depuis la chute du régime de Kadhafi.La situation s'est aggravée ces derniers mois, et depuis quelques semaines le pays fait face à une recrudescence des actions du groupe EI, qui a revendiqué les attentats qui ont fait plus de 30 morts vendredi à Al-Qoba, dans l'est libyen. Ces attentats terroristes ont d'ailleurs été condamnés avec force par le Maroc. Rabat renouvelle sa condamnation et son rejet de tout acte terroriste dans ses différentes formes, qui constitue une réelle menace pour la paix et la sécurité internationales, et appelle à la nécessité de renforcer la coopération et de coordonner les efforts internationaux pour faire face à ce fléau contraire à toutes les religions, principes et lois internationaux.A noter que les autorités marocaines avaient décidé de suspendre temporairement, à compter du 16 février, les vols assurant la liaison entre le Maroc et la Libye. Un communiqué conjoint des ministères marocain de l'Intérieur et de l'Equipement, du Transport et de la Logistique avait indiqué que cette suspension était dictée par la non-conformité du traitement des vols au départ des aéroports libyens aux normes de sécurité exigées par les instances internationales de l'aviation civile. La même source, avait ajouté que cette suspension concerne également le survol de l'espace aérien marocain par les avions libyens.Xinhua
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Posté Le : 22/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Xinhua
Source : www.maghrebemergent.info