Algérie


Libye
Les forces du général Khalifa Haftar ont lancé une nouvelle offensive sur Benghazi dans l'objectif de reprendre cette ville de l'est libyen aux mains des milices islamistes. L'annonce de cette nouvelle offensive intervient près de six mois après le lancement par le général Haftar d'une opération contre les groupes armés, qu'il a qualifiés de «terroristes», qui contrôlent Benghazi. Cette importante ville de Libye reste particulièrement plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi suite à l'intervention de l'Otan. «La libération de Benghazi est une étape stratégique, la plus importante dans la bataille de l'armée contre le terrorisme» dans toute la Libye, a affirmé le général Haftar. D'après les différents témoignages, des chars lancent des assauts contre la Brigade du 17 février, une milice islamiste, tandis que les forces aériennes loyales à Haftar mènent des raids contre le quartier général de cette milice situé à l'ouest de la ville. L'opération lancée en mai par le fameux général, qui avait pris part à la révolte contre Kadhafi, n'a jusqu'à présent pas remporté beaucoup de succès. Au contraire, ses forces ont été chassées de Benghazi par les milices islamistes, dont le groupe Ansar al-Charia. Ces groupes avaient formé une coalition baptisée le Conseil de la Choura des évolutionnaires de Benghazi. Depuis, des combats meurtriers opposent quasi-quotidiennement les deux camps provoquant des dizaines de morts. Aujourd'hui les forces de Haftar défendent l'aéroport de Benghazi, leur dernier bastion depuis qu'elles ont perdu du terrain. Le général, qui dit commander «l'Armée nationale libyenne», annonce des jours difficiles. Haftar, accusé par ses détracteurs de vouloir profiter de l'anarchie dans laquelle est plongé le pays pour mener un coup d'Etat, a affirmé pour la première fois qu'il mettrait fin à sa carrière militaire après la libération de Benghazi. S'appuyant sur d'anciens officiers de Kadhafi et d'autres brigades de l'est libyen, dont l'unité des forces spéciales et les forces aériennes, le général voudrait pacifier la Libye plongée dans un chaos indescriptible depuis la chute de Kadhafi. L'opération de Haftar avait été dénoncée dans un premier temps par les autorités de transition. Mais après avoir perdu le contrôle de Tripoli, ces dernières sont accusées par leurs détracteurs de complaisance envers le général. Une coalition de groupes armés, notamment islamistes et de la ville de Misrata (à l'est de Tripoli), contrôle la capitale depuis août, à l'issue de plusieurs semaines de combats acharnés.Le gouvernement d'Abdallah al-Theni et le Parlement ont été contraints de s'exiler à l'extrême-est du pays, une région contrôlée par les forces de Haftar, pour échapper aux milices. Le général qui semble reprendre du poil de la bête a promis un retour de la paix et de la stabilité à Benghazi, une ville en déroute à l'image d'une Libye entraînée dans le grand désordre.M. B.




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