Libye

La Banque centrale de Libye (Bcl) a affirmé qu'elle représentait la dernière ligne de défense pour la sauvegarde des institutions de l'Etat, assurant que la préservation de sa cohésion et de sa solidité, loin des tiraillements politiques, était une question cruciale dans le contexte de crise politique actuelle avec deux organes législatifs et deux exécutifs.Dans un communiqué la Bcl a estimé que dans le contexte de la phase sensible que traverse le pays, notamment les défis et les difficultés qui exigent la conjugaison des efforts, elle représentait un pont de passage pour mener à l'unité et à la sécurité du pays.La Banque a souligné avoir été contactée à plusieurs reprises par différents parties prenantes, sans les nommer, qui lui ont demandé des prêts et des financements pour des besoins divers.Le communiqué a signalé la position de la Banque et son attachement aux critères professionnels, en respectant scrupuleusement les lois et législations en vigueur de manière à servir l'intérêt de la patrie et des citoyens en vertu de son rôle de garant des biens et richesses du peuple, tout en veillant à sa crédibilité auprès des institutions internationales.La Banque a demandé à toutes les parties de comprendre les exigences de cette phase, d'être conscientes des spécificités de l'institution monétaire qu'elle représente, de s'abstenir à exercer des pression sur elle, de l'impliquer ou de lui faire assumer les échecs de l'exécutif, ce qui pourrait la déstabiliser au lieu de la maintenir loin de tous les tiraillements politiques, eu égard à la grande responsabilité qui lui incombe.L'institution monétaire a signalé dans son communiqué, que ses exigences sont corroborées par les leçons de l'histoire et les expériences des peuples, citant le modèle de la Banque centrale du Liban qui est restée une ligne rouge pour tous les protagonistes durant de longues années, puisqu'elle a pu, en définitive, contribuer à sortir le pays de sa profonde crise.C'est ce rôle auquel aspire la Bcl en cette phase cruciale que traverse le pays, a ajouté le communiqué qui a mis en garde contre la poursuite des pressions ou des tentatives de porter atteinte à sa stabilité dans le contexte de ces conditions difficiles, ce qui pourrait servir d'alibi aux instances internationales de mettre les titres et avoirs de la Banque sous tutelle ou de les geler.Cette situation entraînera, selon la Bcl, le fait que les avoirs de l'Etat libyen seront gérés par des parties internationales comme ce fut le cas en 2011, avec en prime, la difficulté des procédures de lever les mesures de gel contrairement au passé.La Bcl a indiqué que cette question qui touche à la souveraineté de la Libye, ne sera pas dans l'intérêt du pays et ne réalisera pas sa stabilité, demandant à tout le monde de prendre conscience de la gravité de la phase actuelle et de ses exigences, les exhortant à ?uvrer ensemble pour préserver les ressources de l'Etat libyen et à contribuer à faire de la Banque un instrument d'unification de la Libye, préservant sa sécurité, sa stabilité et sa prospérité.Le nouveau Parlement libyen a, rappelle-t-on, décidé de convoquer le gouverneur de la Banque centrale qui se trouve à Malte pour sa sécurité, selon des sources de la Bcl, après avoir auditionné à deux reprises à Tobrouk (est) le vice-gouverneur sur la situation économique du pays.Pana