Libye

Le gouvernement libyen a demandé aux télévisions privées émettant de l'intérieur comme de l'étranger de mettre fin aux campagnes d'incitation et d'attisement de la violence dans le pays.Dans un communiqué publié mercredi à l'issue de sa réunion à Beidha (est), le gouvernement appelle, notamment, ces télévisions à arrêter immédiatement ces agissements et à adopter un discours objectif, invitant plutôt à l'arrêt des combats, à la préservation du sang des Libyens et à la protection des civils.Pour le gouvernement libyen, ces médias doivent exhorter les Libyens à revenir à la raison et à la réconciliation pour préserver l'unité du pays et la vie des innocents.Sans les nommer, le Conseil des ministres a averti les chaînes de télévision privée récalcitrantes qu'elles pourraient s'exposer à des poursuites.Mercredi deux télévisions publiques, "Libya al-Wataniya" et "Libya al-Rasmiya", ont cessé d'émettre sur le satellite égyptien Nilesat, suite à leur prise de contrôle par un groupe armé.Le déclenchement, le 13 juillet dernier, de l'opération armée "Fajr Libya" (Aube de Libye), opposant des milices de Misrata et leurs alliés d'obédience islamiste aux ex-rebelles de Zenten soutenant le camp libéral pour le contrôle, entre autres, de l'aéroport de Tripoli, a accentué les divisions au sein de la classe politique et la société libyenne, créant une bipolarisation entre ces deux courants politiques.De nombreux médias libyens se sont aussitôt positionnés sur l'échiquier politique en suivant les instructions de leurs propriétaires ou bailleurs de fonds ou sous l'effet des pressions des groupes armés pour prendre position en faveur d'un camp au détriment de l'autre.Pana