Algérie


Libye
La bataille de la Dignité, lancée par le général Khalifa Haftar en Libye, a réalisé 55% de ses objectifs, selon son porte-parole, le colonel Mohamed Hijazi. Mais les terroristes, en désarroi, cherchent à faire des coups d'éclat, notamment sur les frontières algéro-libyennes au sud-ouest et tuniso-libyennes à l'ouest.TunisDe notre correspondantDans une intervention dans l'émission matinale de la chaîne égyptienne «On TV», le colonel libyen, Mohamed Hijazi, a attiré l'attention des autorités algériennes et tunisiennes concernant les risques de contrôle par des terroristes de certains points de passage sur les frontières tuniso-libyennes et algéro-libyennes. Le colonel Hijazi a souligné que des mouvements suspects de milices terroristes ont été observées au sud et au sud-ouest de la Libye et nécessitent d'être traitées pour «protéger les frontières de la Libye et celles des pays voisins». Le porte-parole de la «bataille de la Dignité» a souligné que leurs missions ont été réalisées à hauteur de 55%. Mais, «il faut un minimum de six mois pour épurer le terrain.»Les opérations militaires se sont poursuivies hier encore à Benghazi et à Derna à l'est de laLibye, où des avions ont attaqué les positions de Ansar Chariaâ et de leurs alliés. Le climat de la guerre à l'est et l'instabilité régnante n'ont pas empêché la Libye et les Libyens de continuer à vivre, voire même à construire. Ainsi, et à titre d'exemple, 14 000 chèques ont été distribués au cours de cette semaine par le Conseil local de la ville de Syrte, en guise de compensations en faveur des familles dont les maisons ont été détruites pendant la guerre de 2011, qui a abouti à la chute du régime d'El Gueddafi.A Syrte également, la campagne a commencé pour l'élection de la Chambre des députés dont l'échéance est prévue le 25 juin 2014. «Le contexte général libyen fait que l'unique choix disponible en Libye, c'est de faire avancer la transition au milieu de ce qui semble être un chaos, vu de l'extérieur», explique Mansour Younes, enseignant de Droit à l'université de Tripoli et ex-membre du Conseil national de transition. «Pourtant, si le Haut comité national des élections n'avait pas surmonté les obstacles, la Libye n'aurait pas encore sa commission des 60, chargée de rédiger la Constitution, qui a déjà fait des pas dans la réalisation de sa mission.Laquelle commission a besoin de continuer à faire preuve de patience, persévérance et doigté afin de doter le pays d'une Constitution consensuelle», poursuit l'universitaire. Même sens de l'adaptation au chaos du côté de Benghazi. «Les examens nationaux n'ont été suspendus qu'une seule journée malgré les attaques contre les terroristes», explique l'élève Hichem Baraâssi, qui vient de terminer les épreuves de son baccalauréat. «Toutefois, il est vrai que l'université a dû fermer pendant trois jours en raison du stationnement devant le campus des troupes de Ansar Chariaâ et de la katiba 17 Février, qui ont été chassées de leurs camps, limitrophes de l'université, par les forces de Haftar», admet le Doyen de la faculté de Droit de Benghazi, Brahim Souleyman.Le chaos dominant en Libye n'a pas empêché les partenaires politiques de réfléchir à des solutions consensuelles, loin du feu des canons. La société civile travaille, pour sa part, à mobiliser les citoyens pour les élections. Par ailleurs, la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL) a annoncé une initiative de dialogue politique pour préparer une feuille de route de transition suite aux élections législatives prévues le 25 juin en Libye.




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