Algérie


Libye
Des hommes armés ont abattu vendredi soir un colonel de l'Armée libyenne à Benghazi, dans l'est du pays, au moment où des manifestations se déroulaient dans plusieurs villes pour protester contre l'insécurité dans ce bastion de la révolution contre le régime déchu de Mouammar Kadhafi en 2011.'Des inconnus ont tiré des coups de feu sur le colonel Ounis Mohamed al-Barghathi', ont indiqué des sources sécuritaires dans cette ville au moment où se déroulait une manifestation contre les vagues d'assassinats et d'attentats à l'explosif ciblant les militaires, policiers et activistes de la société civile.Le corps de la victime a été admis au Centre hospitalier de Benghazi, selon une source médicale qui affirme qu'il avait reçu plusieurs balles dont une au niveau de la tête.Bastion de la révolution libyenne, la ville de Benghazi en particulier, et la région orientale de la Libye en général, sont le théâtre depuis la chute du régime de Kadhafi d'une vague de violence ponctuée par des assassinats et des attentats ciblant des militaires et des policiers, mais aussi des juges, politiciens et militants de la société civile.Toutefois, aucune arrestation n'a été opérée par les autorités pouvant conduire à l'identification des auteurs de ces attaques attribuées généralement par les analystes à la mouvance islamiste très active dans cette région du pays.Les autorités de transition peinent jusqu'ici à contrecarrer de puissantes milices et groupes armés qui font la loi sur le terrain.Excédés par cette insécurité, les Libyens sont sortis vendredi dans plusieurs villes du pays pour dénoncer cette violence et exprimer leur solidarité avec les habitants de Benghazi.Les manifestants ont pointé du doigt le gouvernement et le Congrès national général national (CNG, Parlement) comme étant responsables de cette insécurité persistante dans le pays.Lundi dernier, les corps de sept chrétiens égyptiens assassinés par balles ont été retrouvés près de Benghazi, illustrant cette violence aveugle qui n'épargne personne dans cette cité.Ces violences interviennent sur fond de crise politique incarnée par le refus d'une majorité des Libyens de la prolongation du mandat du CNG, miné par des tiraillements entre les différents blocs politiques, incapables de s'entendre sur une motion de censure contre le gouvernement d'Ali Zeidan.Au niveau économique, la poursuite de la fermeture des ports pétroliers dans l'est et le blocage de l'important champ pétrolier d'al-Charara dans le sud, ont fait chuter une nouvelle fois la production pétrolière, principale ressource du pays.Cette situation commence à peser sur l'économie du pays qui sera confrontée en 2014 à une contraction d'environ 5 pc, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).PANA




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