Algérie

Libre pensée au cachot '


Il nous arrive tellement souvent de nous demander pourquoi cela nous arrive à nous ! Oui ! Pourquoi cela nous arrive à nous ' Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls au monde à payer le prix fort pour les coups les plus tordus mais cela n'excuse en rien que l'on nous impose autant d'infortune spirituelle et fasse subir le fruit d'errances idéologiques qui indisposent plus qu'elles n'éduquent. Pourquoi un brillant chercheur qui se fait fort d'éclairer les profanes que nous sommes en matière d'islam est-il condamné à revoir à la baisse, voire à renier les brillantes conférences qui font de lui un être d'exception ' Trois ans de prison, rien que cela, pour se soumettre à l'amateurisme d'adversaires dont la paresse intellectuelle ou l'incapacité de transcender l'indigence de l'idéologie qui les fait réagir fait des émules au c?ur d'une université en mal de réflexion savante ! J'essaie d'imaginer la réaction des réfractaires à la pensée libre et au débat d'idées.Quant au profil douteux de ces derniers, il n'est plus une gêne pour ceux censés promouvoir le progrès. Au contraire, l'inertie et le vide qui freinent le discernement et transforment le cerveau en un vaste dépotoir de pensées toxiques ont paralysé les amphis, envahi les chaires peu à peu prises en otage par des prédicateurs sans aura et faussé jusqu'aux tentatives d'introspection. C'est de cette engeance-là que la justice, qui n'a pourtant pas pour mission de gérer le débat contradictoire, se sent la plus proche. Et c'est à l'incohérence d'arguments sans queue ni tête, mais hurlés à coups de porte-voix empruntés à la mosquée du coin, qu'elle apporte le crédit contesté par les pairs de Saïd Djabelkhir !
La résistance au changement se fait plus inquiétante quand elle puise sa force dans la régression. Celle d'adeptes de l'approximation et du prêche incendiaire, effrayés par l'hypothèse d'un renoncement à la pensée rétrograde ! Quelle offense pensait réparer le magistrat qui a énoncé le verdict ' Maintenant que notre justice choisit son camp en frappant fort ceux qui travaillent à sauver la société des abandons dont elle se rend inconsciemment coupable, le pire reste à craindre !
M. B.
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